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  • mardi, octobre 19, 2010

    #13 : UEBER DEN TOD...

    Autour de la mort, bien sûr !
    Certes incontournable en montagne, suite à certains événements météorologiques catastrophiques de l'été  genre, tombée absolue de givre ou de grêle au mois d'août, rendant d'un seul coup tous les simples chemins dangereux et très glissants :
    Ce dont l'on peut jouir dès le lendemain, rien qu'à la vision de dégradations au moins dignes d'une Seconde Guerre Mondiale (si ce n'est plus !) :
    Mais après tout, la mort est absolument inévitable quel que soit l'endroit. Comme le disait déjà Isaïe dans la Bible, "tu ne sauras ni le jour, ni l'heure"...
    Attention, ces photos n'ont absolument rien à voir avec le mois d'août 2010, même si c'est bien moi qui les ai prises ! Vu que je les avais déjà publiées sur le même article #13 de 2008, vous êtes sûrement très nombreuses à les avoir déjà vues...
    Notamment celle de cette fameuse avalanche, qui m'a épargné la vie il y a deux ans à une distance hallucinante d'une cinquantaine de mètres :
    Le côté assez rigolo de cette avalanche étant, comme je l'ai déjà dit, que ce fut tellement rapide et bruyant que je n'ai même pas eu le temps d'avoir peur, et que je me suis mis à courir instantanément par pur instinct... Et que bien sûr, après coup, je n'ai pas eu non plus peur le moins du monde, vu que tout s'est terminé très vite !
    Ce qui ne fut pas du tout le cas cet été lors de mon ascension de la face Nord du Triglav (le sommet de la Slovénie), non seulement avec 1500m de dénivelé, mais surtout à cause d'une part de la météo terrifiante (genre 0°C, avec des rafales de vent de plus de 140km/h), et d'autre part du fait qu'il avait déjà neigé la veille, rendant toutes les voies de cette montée totalement monstrueuses, complètement glacées et glissantes, particulièrement celles de la fin...
    Normalement, ces fameuses Via Ferrata dignes des Dolomites sont extrêmement sécurisées et très bien faites par les Slovènes, vu une pente mortelle d'au moins 400m à se taper sinon sur la droite !
    Sauf que ce jour-ci, tout était gelé... Alors dès que je devais m'accrocher à un piton vertical pour en arriver au pas suivant, entièrement congelé et glissant, je réfléchissais déjà une bonne minute ! Ensuite, je passais une autre bonne minute pour faire un seul pas, totalement risqué... Et vu que bêtement, j'étais encore toujours miraculeusement vivant, je passais ensuite encore trente secondes à me signer, "Dieu merci, au nom du Père, du Fils, et du Saint-Esprit" - soit, en résumé, plus d'une bonne heure pour me franchir à peine une centaine de mètres, totalement congelé !
    Là, j'essaye juste de décrire vaguement, mais je ne suis même pas sûr de m'être bien fait comprendre, tellement ce genre de phénomène de vécu, de pensée et d'expérience fut totalement hallucinant... Pour tout dire, même une fois sorti de cette énorme galère, la toute simple marche à pied normale sans Via Ferrata vers la fin du refuge se révéla elle aussi extrêmement périlleuse, juste à cause du sol glacé et des monstrueuses rafales de vent :
    Disons qu'au pif, j'ai vraiment pensé le jour même avoir deux chances sur trois d'y passer pour de bon, en descendant sur la droite en quelques secondes la façade de 400m ! Et bien que n'étant pas spécialement croyant, j'ai dû au bas mot me signer une centaine de fois, disons à chaque pas réussi sans me fracasser vers le bas...
    Tragique, tout ceci, quelque part, non ?
    D'un côté, oui : parce que ceci a un tout petit peu ruiné les trois petits doigts de ma main gauche (à cause du froid), et que deux mois plus tard, mes sensations habituelles ne sont pas encore revenues correctement, ce qui est tout de même vaguement gênant, pour le piano...
    De l'autre côté, non : parce qu'ayant durant tout l'été une vision de plus en plus mystique de la musique (retravaillée complètement dans mon crâne, durant mon habituelle grève de l'instrument durant un ou deux mois), je joue bizarrement toujours mieux chaque mois de septembre, depuis au moins une bonne dizaine d'années !
    Enfin bon, nous allons de toute façon toutes & tous finir comme ceci (le sublime premier tableau de Mantegna dans ce genre de perspective), alors inutile de faire semblant de l'ignorer :
    Adoncques, à quoi bon se plaindre ?
    Je suis toujours en vie, en bonne santé, et très franchement pour cette année : ce fut un grand miracle, alors merci à Dieu, qu'il existe pour de vrai ou non !
    Rassurez-vous... Cet article sera le seul un tout petit peu sinistre du concours (comme du reste tous les ans le fameux #13), après quoi, vous n'aurez plus qu'à vous régaler de très belles montagnes ou de sublimes villes du #14 au #20 !
    Question #13 : Pour quelle raison seraient plantés en permanence de grands bouts de bois sur certains chemins de montagne, tels que ceux-ci ?
    Merci d'avance : jamais de réponses aux questions dans les commentaires (qui sinon seront effacées, logique)...
    P.S : La totalité des vingt articles va bientôt pouvoir se lire par contre , tant que Blogger n'aura pas rectifié son très fameux bug vous limitant à quatre ou cinq, snif...

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    10 Comments:

    Anonymous Chah said...

    Sublime la troisième photo! Mais je n'aimerais pas y être, ça fait peur: l'ambiance, le froid, l'humidité et surtout les risques encourus. Car en effet, on a beau être un bon randonneur, il faut surtout avoir beaucoup de chance dans ce genre d'endroits!

    lundi, 25 octobre, 2010  
    Blogger Vincent said...

    Argh, mais non, pas à ce point-ci, lol !
    Sauf cet été, où effectivement, comme déjà dit dans le texte, j'ai eu deux chances sur trois de me taper 400m de descente en douze secondes, avec le crâne totalement explosé... Mais pour tout dire, faisant au minimum un ou deux mois de randonnée par an depuis 1984, ce genre de phénomène est en réalité (heureusement) extrêmement rare !
    Donc là, c'est vrai, j'ai eu beaucoup de chance cette année (arf, été pourri de l'année des treize lunes à la con, lol !)... Mais la plupart du temps, tout se révèle normalement plutôt cool et bien protégé - du moment que l'on reste conforme aux règles minimales de randonnée (qu'il faut toujours bien respecter, de même qu'en bateau, en parapente, en voiture, en vélo, etc)...
    Juste pour info : la troisième photo a été prise fin juillet 1992 dans le fameux refuge des Drayères, durant l'agrandissement de cet endroit de 32 à 64 places, où il se trouve qu'au moment précis du repas, vers 19h, une tornade de grêle a pratiquement balancé tous les outils de construction 100m plus bas, sans même parler de la rivière des Cerces, qui s'est trouvé relevée d'environ 4m en l'espace de 30s, incroyable !!!

    lundi, 25 octobre, 2010  
    Anonymous Surfanna said...

    Super belles photos, comme d'hab! ces étendues glacées sont magnifiques, surtout quand on ne se promène pas directement dessus et qu'on doit être légèrement terrifié. ;)

    mardi, 26 octobre, 2010  
    Blogger Tilia said...

    Rhaaaa ! L'ambiance de l'avant-avant-dernière photo (l'antépénultième, pour les pédants) celle avec les trois baraques noires à contre ciel, on dirait trois sorcières, ou du moins trois maisons hantées !

    Euuuh... j'ai l'impression que l'esprit d'Halloween est déjà sur moi là ! avec un peu d'avance sur l'horaire on va dire :))

    A mon tour de poser des questions :
    1. Comment tu fais pour prendre d'aussi bonnes photos dans des conditions pareilles ?
    2. Trois petits doigts ? ça doit être le pied pour jouer du piano, non ?!!!

    mardi, 26 octobre, 2010  
    Blogger Vincent said...

    Surfanna@ : Thank you pour le compliment !
    Mais comme tu le dis, c'est vrai que c'est magnifique... D'autant plus lorsque l'on finit par arriver encore vivant au refuge, et que l'on admire tout ceci vu de l'intérieur chauffé, lol !

    mardi, 26 octobre, 2010  
    Blogger Vincent said...

    Tilia@ : Hola, quelle drôle d'impression...
    Il faut savoir que pour moi, cet antépénultième photo fut la première à me redonner du baume au cœur, selon l'expression, autrement dit, très loin des sorcières ou d'Halloween, Dieu merci !
    Et pour répondre à tes deux questions... 1) Comme tu le dis, il est normalement quasiment impossible de photographier dans ces conditions (surtout avec les mains gelées), de sorte que durant mon ultime montée, je n'ai pu prendre que les deux dernières, la fameuse antépénultième, et celle juste avant ! 2) Par contre, je n'ai pas bien compris l'ironie de la seconde... Vu que sans rire, c'est assez tragique pour moi, cette toute nouvelle privation de sentations, lol !

    mardi, 26 octobre, 2010  
    Blogger Tilia said...

    Désolée Vincent, ma blague ne se voulait pas du tout ironique. C'est qu'en lisant ce que tu as écrit "les trois petits doigts de ma main gauche" j'ai visualisé ta main avec trois auriculaires, donc deux doigts de + que le commun des mortels. De quoi faire des choses inouïes sur un clavier !

    Comme tu dis juste que c'est "vaguement" chiant, j'en ai conclu que ce n'est pas bien grave et me suis permise cette petite boutade.

    Maintenant ta réaction me fait penser que tu as minimisé la chose en la racontant. Du coup, je te souhaite que ce désagrément "vaguement chiant" disparaisse au plus vite.

    mardi, 26 octobre, 2010  
    Blogger Vincent said...

    C'est à dire qu'en fait, au piano, l'on qualifie très souvent l'auriculaire et l'annulaire de "petits doigts", au pluriel... Et comme ce coup-ci, c'est surtout mon majeur qui souffre, je n'ai pas hésité à le rajouter au concept, lol !
    Ceci dit, ma montée au Triglav s'est déroulée le premier septembre, et là, nous sommes à "deux doigts" (en bonne santé pour eux, j'espère) de la Toussaint, soit quasiment deux mois après... Adoncques, si ça continue à persister, je vais tout de même me rendre chez un toubib (même si en général, je déteste ça, lol) !

    mercredi, 27 octobre, 2010  
    Anonymous Anonyme said...

    ne fait pas peur a tout le monde.avec quelques précautions élementaire,le danger s'amenuise considerablement.

    lundi, 01 novembre, 2010  
    Blogger Vincent said...

    Anonyme@ : Hahaha, j'espère que je ne fais pas peur à tout le monde... Simplement, même avec toutes les précautions du monde, je n'aurais jamais pu éviter cette galère du Triglav, c'est clair !

    mardi, 02 novembre, 2010  

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