L'INDEX DE TOUS LES LIENS COMMENTÉS :
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  • vendredi, juin 26, 2020

    05) LIBAN : BEITEDDINE

    Et nous voici à l'entrée de Beiteddine ("la maison de la religion"), située très proche du Mont-Liban, dans la région du Chouf, à une trentaine de kilomètres de Beyrouth :
    Remarquable, n'est-ce pas ? Et ceci n'est pas bien vieux, quoi qu'on en dise :
    Il suffit de prendre le très grand escalier, et vous voilà rends au cœur du palais de Beiteddine :
    En fait, le palais de Beitedinne fut construit de la fin du XVIIIème aux débuts du XIXème, de 1788 à 1818, par l'Emir Bachir Chehab II… Ceci dura trente ans, où la ville était encore la capitale de l'Emirat du Mont-Liban, et la propriété de son Emir principal :
    L'on passe d'abord dans une assez vaste cour (également appelée Midan), une sorte de place d'armes où stationnaient les cavaliers de l'Emir :
    Pour finalement parvenir à la grande cour, également nommée Dar el Wousta :
    C'était un endroit assez fermé, réservé aux réceptions officielles ou à l'administration, comme semble en partie le prouver le plafond :
    Et surtout la fontaine dans le grand salon, qui est tout aussi extraordinaire dans ses dessins que dans ses marbres :
    Encore un autre exemple de la belle calligraphie, également dans ce grand salon :
    Et enfin, chose incroyable, un superbe Murano… Il est donc temps de préciser que les artisans de Damas et de Alep, qui ont fait l'essentiel du travail ici, restaient sous le contrôle d'architectes italiens, ce qui explique peut-être ceci :
    Un petit point de vue sur le jardin, qui possède aussi la tombe du fondateur, l'Emir Bachir Chehab II :
    Un dernier regard, sur la grande cour et sa fontaine :
    Pour finir avec le bureau privé… Et au deuxième étage, Dar el Harim, un appartement privé réservé au président de la république du Liban, et donc impossible à visiter :
    C'est très beau, n'est-ce pas ?
    Toujours est-il que je voudrais bien que la température redescende un petit peu, parce que là, j'atteins des limites concernant la chaleur de l'été, et les possibilités de la gérer correctement ! Si vous voulez laisser un commentaire, allez-y volontiers… Sinon, dernier rendez-vous à Deir el-Qamar pour le concert final, ce qui sera le dernier article autour de cette très agréable visite du Liban, en 2005 !

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    vendredi, juin 12, 2020

    04) LIBAN : BYBLOS & CHÂTEAU KSARA

    Comme je vous l'avais dit, nous voici désormais redescendu de la montagne, avec juste, au loin, Notre-Dame du Liban...
    Nous entrons donc dans la ville de Byblos, aujourd'hui nommée Jbeil, mais qui fut appelée comme ceci par les grecs à cause du papyrus importé, qui se prononçait ainsi, et donna d'ailleurs son nom occidental à la Bible :
    Et nous voilà enfin rendu à la mer, à la fois bien plus agréable en couleurs, que fort supportable niveau température, inutile de le préciser :
    En fait, nous ne sommes qu'à une trentaine de kilomètres au nord de Beyrouth, mais les conditions ici sont bien différentes, comme vous pouvez déjà en juger rien qu'en admirant l'entrée :
    Qui se pare de plantes exotiques fort sympathiques, surtout quand il est question de bougainvilliers roses :
    Ce que l'on voit en tout premier, bien avant de débarquer sur le site archéologique lui-même, c'est le fameux château croisé :
    Fondé au XIIème siècle par les croisés eux-mêmes, renforcé en 1104, et qui porte aussi le nom de château de Gibelet :
    Mais toujours est-il qu'on se retrouve assez rapidement face aux fouilles archéologiques, qui démontre avec sûreté qu'il s'agit d'une des plus anciennes villes du monde, datant au bas mot de 7000 ans avant JC :
    On y découvre même le rail central, qui servit à gagner beaucoup de temps sur l'archéologie, sans doute sous la tutelle de Maurice Dunand, grand spécialiste français de l'époque, ayant séjourné à Byblos de 1924 à 1975 :
    Sans que cela n'ait rien à voir, il y a tout de même une petite mosquée dans cette ville, dédiée au sultan Abdul Majid, et datant de 1648 :
    Nettement différent, il s'agit également de la ville d'où le phénicien semble s'être considérablement répandu en méditerranée, et ceci dès le XI siècle avant JC :
    Meilleure preuve, ce qu'il est encore possible de voir dans le musée (et que vous avez tout intérêt à cliquer pour l'agrandir, afin de comparer les différentes écritures) :
    Revenons encore une fois au vaste site archéologique, afin d'admirer les vestiges des portes de la ville :
    De découvrir l'assez étonnante maison traditionnelle libanaise, du début du XXème siècle :
    Puis le célèbre temple en L, ainsi nommé grâce à sa forme, bâti en 2700 avant JC, et le temple des obélisques, qui fut pour sa part construit au XVIème siècle avant JC :
    Enfin, les très impressionnantes fortifications perses :
    Et pour finir, retour au château croisé, dont nous admirons cette fois les fondations, entrecoupées de fûts de colonnes antiques :
    Il est temps de passer ailleurs, n'est-ce pas ? Profitons-en pour visiter le souk, bien délimité par son entrée :
    Mais qui, hélas, ne vend pas grand chose aujourd'hui, soit à cause de l'heure, soit, plus probablement, du jour :
    Dernier coup d'œil à l'église Saint Jean-Marc, qui fut bâtie également par les croisés, en 1115 :
    Puis l'on quitte définitivement ce lieu assez étonnant, pour se retrouver de façon assez surprenante confronté à un site musulman dont on ne sait trop quoi penser, et aussi à une mosquée en train de se bâtir sous l'influence de l'Iran, en hommage à Sayeeda Khawla, fille décédée de l'imam Hussein :
    Fort heureusement, nous sommes en voiture, et ceci nous permet de nous rendre à cet endroit mythique de château Ksara, l'un des meilleurs vins du Liban :
    C'était en fait un petit peu loin de Byblos, puisque situé dans la vallée de la Beeka, nettement plus à l'est du pays... Mais ce qui est toujours bon pour se sentir rassuré, c'est d'avoir bien sûr accès au vin - seulement pour goûter, évidemment :
    Quand les gardiens s'aperçoivent que, parallèlement à mon métier de musicien, j'écris aussi des articles dans les journaux ou sur Internet, ils m'emmènent tout de suite dans les tréfonds du château :
    Voir, tout d'abord, le pressoir :
    Ensuite, tout droit dans la cave :
    Où bien sûr, se trouvent les meilleurs vins du moment, soigneusement gardés par une porte à clef :
    C'est certes symbolique, car c'est impossible à boire aussi vite, n'est-ce pas ? Mais cela me fait tout de même vibrer, sûr et certain :
    Si cela vous fait quelque chose également, merci bien de laisser un commentaire… A part ceci, disons simplement que j'en ai désormais fini avec une archéologie trop ancienne, pour m'en remettre à quelque chose de beaucoup plus récent au cours de mon cinquième article sur Beiteddine, qui date tout simplement du XIXème siècle, mais mérite très amplement le détour !

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    samedi, juin 06, 2020

    03) LIBAN : BAALBEK

    Attention, je ne prétends pas du tout qu'il s'agisse de la plus belle ville du Liban, loin de là...
    Bien au contraire, il est question, du moins de prime abord, d'une cité assez moderne, construite en pleine montagne, limitée à 80000 habitants, et qui a pour seul record le plus haut niveau de température enregistré au Liban (47°) :
    Mais cela n'est que de prime abord... Car en réalité, la vraie ville est beaucoup plus ancienne, remontant tout d'abord aux phéniciens à la fin du IIIème millénaire avant JC (qui lui ont donné son nom de Baal), puis ensuite aux hellénistiques et aux romains, qui la nommèrent plus simplement "Ville du Soleil", Héliopolis :
    Pour le fait, le soleil a l'air réellement envahissant, et il n'y a pas que les dromadaires pour le penser… Moi-même, je ne me sens pas très bien, et c'est assez normal, puisqu'on ne doit pas être loin de 45° :
    Puisque je vais très lentement, chaleur oblige, je me trouve tout d'abord face au très grand parc de Vénus, dont il ne subsiste hélas que bien peu de choses :
    Il ne se retrouve même pas indiqué sur la carte de reconstitution de la ville de Baalbek telle qu'elle se présentait alors… Où l'on voit surtout le temple de Jupiter, à gauche, et le sanctuaire de Bacchus à droite, qui est encore de nos jours le plus grand du site :
    Mais je vais tout d'abord commencer par ce qu'il y a de plus raisonnable, le propylée (ou vestibule, porte d'entrée) du temple de Jupiter… Le plus ancien de tous, déjà bien construit sous Néron, et dont l'achèvement et l'inauguration au IIIème siècle compte parmi les plus remarquables du lieu :
    L'on passe ensuite dans la cour hexagonale, dont malheureusement il ne reste plus grand chose aujourd'hui, étant donné que le lieu avait à l'origine trente colonnes et quatre exèdres :
    Voici peut-être l'un des quatre exèdres qui demeurent (ce qui, en grec, signifie "qui est dehors", en l'occurrence une salle de conversation, équipée de sièges ou de bancs) :
    Confrontons-nous maintenant à ce qui est peut-être un peu plus impressionnant maintenant qu'à l'époque, le péristyle du temple de Jupiter, c'est à dire un certain nombre de colonnes faisant le tour extérieur du bâtiment :
    Passons assez directement dans la grande cour, hélas bien détruite au IVème siècle, et qui n'a plus grand chose de vraiment original :
    Raison pour laquelle j'en reviens assez vite au péristyle du temple de Jupiter, qui est encore plus beau, marqué par le soleil et vu sous cet angle :
    Je prends une dernière vue sur un endroit assez inexplicable, mais selon Internet, il s'agirait en fait d'une corniche à tête de lion, qui servait de gargouille… En tous cas, c'est très bien réussi :
    Il ne me reste plus qu'à explorer le monumental sanctuaire de Bacchus, daté du IIème siècle, et qui compte parmi les plus grands temples du monde romain :
    A vrai dire, on ne s'en lasse jamais, quel que soit le point de vue qu'on ait :
    Pour tout dire, il ne s'agit peut-être pas du temple romain le plus grand, mais c'est aujourd'hui le seul qui apparait sous toutes ses colonnes, ayant survécu aux tremblements de terre et aux occupations du moyen-âge :
    Juste pour finir : deux petites photos des mosaïques, elles aussi assez impressionnantes, et qui se révèlent assez typiques de cette époque :
    Comme vous l'avez deviné, cette ville est autant un festival de grâce qu'une approche très limitée concernant cette période, et c'est malheureusement bien dommage…
    Mais rassurez-vous tout de suite : la ville vers laquelle on va partir prochainement, Byblos, non seulement n'a pas les mêmes dimensions, puisqu'elle remonte à 5000 ans avant JC, mais aussi se trouve nettement plus proche de la mer, et en outre se termine cette fois-ci par la visite de l'un des meilleurs vins du Liban, le château Ksara !

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