10) JAPON : YARIGATAKE

Et voilà, comme je vous l'avais promis, nous voici enfin dans l'une des montagnes les plus fascinantes du Japon, le très connu Yarigatake (槍ヶ岳)...
Mais ceci passe tout d'abord par notre réveil dans le précédent refuge, Kitahotaka-Goya (北穂高小屋) :

Juste avant de se risquer au fameux Daikiretto (大キレット), un "grand filet", ou quelque chose dans le genre : :

Qui est toujours délicat, quoi qu'on en dise, soit grâce à ses traversées en chaîne, assez comparables à celles des Dolomites :

Soit à cause de ses descentes en escalier, heureusement beaucoup plus simples :

Toujours est-il qu'il nous faut une bonne journée pour atteindre le fameux Minami-Dake (南岳), "le pic du sud" :

Et vu la longueur de la route et l'ambiance du refuge, Minami-Dake-Koya (南岳), ceci m'aidera à passer sans problème une bonne nuit :

Au cours de laquelle je pouvais rêver soit du pic d'avant-hier, Okuhotaka-Dake (奥穂高岳), 3190 m, la troisième montagne la plus haute du Japon :

Soit tout simplement de la montagne d'hier, Kitahotaka-Dake (北穂高岳), 3106 m :

Voire même, en cas d'exagération, de celle qui m'est destinée aujourd'hui, Yarigatake (槍ヶ岳), 3180 m :

C'est en tous cas ce qui va bien se produire au cours de cette assez longue journée, avec à mi-chemin la montagne qui porte bien son nom (car "naka" signifie "milieu" ou "centre" en japonais), Naka-Dake (中岳), 3084 m :

Et enfin, tout au bout, le fameux Yarigatake (槍ヶ岳), qui si l'on s'en tient à ce point de vue, est un peu moins beau vu de près qu'il ne l'était de loin, désolé :

Fort heureusement, le refuge Yarigatake-Sansô (槍ヶ岳山荘) était fort sympathique, malgré sa rigueur sur le pur plan horaire :

La meilleure preuve résidant tout de même dans le fait que nous pouvions monter au sommet du Yarigatake (槍ヶ岳) le soir même :

En ayant non seulement le privilège de goûter, à peine une centaine de mètres plus haut, à un superbe coucher de soleil :

Mais aussi celui de se recueillir sur le temple fondé par le prêtre Banryû, qui en 1828 fut la première personne à gravir cette montagne ensorcelée :

Est-ce que ceci incita Dieu à se manifester ? C'est du moins ce que l'on pourrait croire avec l'apparition de ce fameux broken, les "nuages brisés" :

En tous cas, ceci ne nous empêcha pas d'assister à l'endormissement du soleil - ce que nous avions d'ailleurs promis au chef du refuge de respecter :

Ceci afin de passer une bonne nuit, et de se réveiller au petit matin avec cette vision stupéfiante sur le Daikiretto (大キレット) :

Photographie dont je suis assez fier, bien que les deux suivantes ne soient également pas mal non plus, donnant accès au Yarigatake-Sansô (槍ヶ岳山荘) et au très célèbre Fujisan (富士山) :

En tous cas, il faut se lever et repartir au plus vite, cette fois-ci afin de parvenir au refuge de Nishi-Dake (西岳), où d'après la lumière et la tenue, je n'ai fait que passer la demi-journée : 

C'est du reste un pic beaucoup moins élevé que les autres, puisque Nishi-Dake (西岳) n'atteint que 2398 m :

Comme probablement son voisin le plus proche, le sommet Ootenshô-Dake (大天井岳) :

Où cette fois-ci, je dors pour de bon dans le refuge du même nom, Ootenshô-Dake, bien moins encombré que le précédent, et donc, beaucoup plus agréable et sympathique :

Le lendemain, très belle vue sur le lac de Takase (高瀬ダム), qui n'est en fait qu'un barrage :

Puis une autre vers Tsubakuro-Dake (燕岳), 2763 m :

Un sommet relativement bien connu, car son nom de Tsubakuro signifie en japonais "hirondelle", ce qui correspond assez bien à la forme de la montagne, celle d'un oiseau déployant ses ailes :

On l'appelle néanmoins également Enzansô, ce que je ne comprends pas étymologiquement, mais qui va bien mieux si l'on n'est pas convaincu de sa ressemblance avec les hirondelles :

Toujours est-il que je suis presque vers la fin de ma fameuse traversée des Alpes du nord… Mais il me reste quand même un article à rédiger, sur un endroit bien connu et assez original, Jigoku-Dani, notamment pour son éruption plutôt inattendue de soufre  ! 

09) JAPON : KITAHOTAKA

Le second des quatre articles voués aux alpes japonaises, les fameuses Kita-Arupusu (北アルプス), un peu plus au nord de Matsumoto que le précédent...
On y voit déjà les deux sommets qui domineront par la suite, tout d'abord l'encore lointain Yarigatake (槍ヶ岳), et celui dont il est question dans cet article, Kitahotaka-Dake (北穂高岳) :

Hélas pour nous, il nous faut tout d'abord passer par la crête du Karasawa-Dake (涸沢岳) :

Site guère connu, mais qui se révèle assez délicat, mine de rien :

C'est le moment de se consacrer à trois types de vision… Primo, vers le passé, en regardant ceux que nous avons déjà franchis, Myôjin-Dake (明神岳), 2931 m, et Maehotaka-Dake (前穂高岳), 3090 m :

Secundo, vers le futur, en apercevant, tout-à-fait au fond à gauche, l'encore lointain Yarigatake (槍ヶ岳), 3180 m :

Tertio, enfin, vers le présent, en commençant à approcher de très près Kitahotaka-Dake (北穂高岳), 3106 m :

Juste un dernier regard sur le passé, toujours avec les mêmes Myôjin-Dake (明神岳) et Maehotaka-Dake (前穂高岳) :

Puis définitivement en direction de Kitahotaka-Dake (北穂高岳), tout d'abord d'une façon assez méditative : 

Ensuite, dans le but d'atteindre le sommet : 

Et enfin, cette photo en est la meilleure preuve, dans le fait d'être à 3106 m, à la tête de Kitahotaka-Dake (北穂高岳), la huitième montagne du Japon :

Voilà, nous sommes arrivés au refuge, et j'en profite pour me détendre un tout petit peu :

En prenant encore une photo du Yarigatake (槍ヶ岳), le fameux pic qui a la forme et le nom d'une lance favorite des samouraïs :

Puis en passant à des vues plutôt assez incroyables, prises de Kitahotaka-Dake, sur des conditions météo assez imprévisibles, même si l'on pouvait déjà en avoir une petite idée :

Mais rien ne remplacera cette superbe vue sur le Fujisan (富士山), à plus de 80 km, qui avec ses 3776 mètres reste bien sûr la plus haute montagne - volcanique - du Japon… Et que l'on pouvait admirer d'ici, tout d'abord au coucher du soleil :

Puis à son lever :

Lever qui, comme prévu, va s'élancer vers la conquête du Yarigatake… Que vous découvrirez dans le prochain article, si ceci vous intéresse !

08) JAPON : MAEHOTAKA

Et voilà, c'est reparti ! Une dizaine de kilomètres à l'ouest de Matsumoto, la ville et le château dont je vous parlais précédemment, et nous voici rendu aux Alpes du Nord (北アルプス), qui se nomment également les monts Hida (飛騨山脈)...
Une fois sorti du Fujisan (3776 m), il s'agit du plus haut massif montagneux du pays, au-dessus de 3000 mètres, et cette fois-ci d'une constitution absolument pas volcanique ! Alors certes, au début, je ne me foule pas énormément, m'engageant juste à passer le mythique pont Kappabashi, situé dans la vallée Kamikôchi (上高地, "les hautes terres") :

Je fais semblant de consulter la carte de Chûbu-Sangaku (中部山岳国立公園), le parc national japonais :

Mais malgré tout mes efforts, je n'y comprends pas grand chose, et donc je prends le parti de me rendre vers Dakesawa Hütte :

Ce que fort heureusement, j'arrive très bien à faire, me retrouvant pour une bonne nuit dans ce sympathique refuge :

Evidemment, c'est beaucoup plus difficile au petit matin, lorsque l'on décide de monter vers Maehotaka-Dake (前穂高岳), soit par escalier, tout simplement :

Soit par chaîne, ce qui est déjà bien plus délicat :

Il faut bien dire que mine de rien, le Maehotaka-Dake (3090 m) est le dixième plus haut massif du Japon :

Avec seulement une centaine de mètres de différence avec le second d'entre eux, le mont Kita (3193 m) :

Nous devons tout d'abord passer par le Myôjin-Dake (明神岳), une montagne qui est en théorie moins haute que les précédentes (seulement 2931 m) :

Mais qui se révèle en fait aussi délicate à traverser que ces deux autres, la voie assurée par des chaînes de tout genre :

Toujours est-il que nous finissons, tout de même, par arriver au Maehotaka-Dake (前穂高岳), comme le prouve cette photo :

Tout en jetant un œil vers la suite, qui n'a pas vraiment l'air plus facile :

Toujours est-il que cela nous laisse un petit peu l'occasion de découvrir tout à la fois Okuhotaka-Dake (奥穂高岳), 3190 m, et Yarigatake (槍ヶ岳), 3180 m :

Le premier est assez mythique, car avec son altitude, il se retrouve juste après le mont Fuji et le mont Kita (seulement trois mètres plus haut)… Et déjà, ce n'est pas si mal d'en être parvenu à ce point intermédiaire de Maehotaka-Dake (3090 m) :

Quand au second, Yarigatake (槍ヶ岳), il est surtout célèbre en vertu de sa forme assez aiguisée, qui justifie son appellation de "Yari" , la lance japonaise des samouraïs :

Bref, nous discutons une dernière fois sur le Maehotaka-Dake :

Puis nous nous mettons en route cette fois vers Okuhotaka-Dake (奥穂高岳), 3190 m, le troisième du Japon :

Ce qui n'est pas non plus spécialement facile, car cette petite voie en vue du sommet se déroule en quelque sorte comme une ligne très courte, entourée des deux côtés de vides impressionnants :

Mais quoi qu'il en soit, nous finissons tout de même par arriver… Et vu l'âge et le sourire de ces deux jeunes filles, on peut finalement se douter que ce n'est pas si difficile que ça :

Ne nous reste plus qu'à nous diriger vers le Hotaka-Dake-Sanso ("le refuge de Hotaka-Dake") :

Qui à l'air en apparence assez proche, certes, mais ne nécessite pas moins l'usage d'une dizaine d'escaliers, ce dont vous vous rendrez compte sur cette photo :

Enfin bon… Au bout du chemin, nous voici enfin rendu à ce refuge, qui étant donné la notoriété de l'endroit, se révélait tout d'abord plutôt vaste :

Mais au bout du compte, était fort sympathique - comme d'ailleurs, la plupart des refuges que j'ai pu connaître dans ce pays...
N'oubliez pas de lire le prochain article, qui sera pour sa part essentiellement consacré au Kitahotaka-Dake (北穂高岳), situé pour sa part à 3106 m !