06) LA HAUTE MONTAGNE : FUJISAN
J'avais alors seulement 27 ans, et je fus accompagné au tout début par la mère de la famille chez qui je logeais, Mme Hamada :
C'est un support qui ne dura pas bien longtemps, car très vite, je me retrouvais tout seul au sein du massif quelque peu marécageux du Fujisan :
Et si ce massif fut un certain temps encombré par certaines personnes :
Voire par d'autres, plus professionnelles :
Ce fut juste le début de la promenade, celle-ci devant par la suite s'avérer totalement vide de personne :
Là, il faut que je rappelle ce qui a déjà été dit dans le précédent article sur Fujisan : il existe surtout deux routes essentielles à ce sommet, soit la plus courte et la plus bondée, Yoshida-Guchi (吉田ルート), soit la plus longue et la plus déserte, Gotemba-Guchi (御殿場ルート) :
Ce ne fut qu'un bref sommeil, car à peine le lendemain levé, je repartais aussitôt, non seulement vers l'un des très nombreux temples Jinja présents lors de cette montée :
Mais surtout vers le second et dernier refuge, dont je ne me souviens pas non plus du nom, mais où par contre je me suis pris en photo :
Pas mal, n'est-ce pas ?
Bref... Le lendemain, enfin, j'étais parti pour le sommet de Fujisan (3776m) :
Et qui, vu ses proportions véritablement monstrueuses (200m de profondeur, et 600m de largeur), méritait au moins une photo du groupe récemment arrivé :
Que faire ensuite ? Bien sûr, se promener dans les différents temples shintoïstes, assez nombreux sur le volcan :
Mais celui-ci est le plus important de tous, Asama-Jinja (浅間神社)... Longtemps construit après la première ascension du Fujisan, qui eut lieu en 663 par le moine bouddhiste En no Gyôja, mais toujours d'actualité :
Bien plus tard, en 1860, on découvrit à l'assaut du Fujisan le premier non-japonais, Sir Rutherford Alcock... Qui fut assez vite suivi, en 1867, par quelqu'un du même pays, Harry Smith Parkes, accompagné contrairement aux traditions par sa propre femme, Fanny Parkes, qui eut le mérite de mettre fin à la tradition de ce pays, selon laquelle les femmes n'avaient pas le droit de se rendre au sommet, en raison de leur menstruation !
Il me restait juste un petit tour à faire, en repassant encore une fois par le Asama-Jinja :
Tout ceci histoire de tenter ce qui était encore neuf à l'époque, passer un coup de fil du sommet du Fujisan à Paris, et devinez quoi ? Et bien, ça marchait comme sur des roulettes :
Je vous cite une seconde fois le célèbre proverbe japonais : "Celui qui gravit une fois le mont Fuji est un sage, celui qui le fait deux fois est un fou" :
Juste avant de redescendre via la fameuse voie peu encombrée de Gotemba-Guchi :
Et bien sûr, de m'exclamer avec tout le monde "Jukai, Jukai"... Ce qu'on ne fait que dans cette région du monde, mais dont la signification précise m'est hélas inconnue :
Autant que je vous offre trois reproductions de Hokusai (1760-1849), qui sont toutes impeccables :
Surtout celle-ci, qui doit être l'une de ses estampes les plus connues :