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  • mardi, décembre 31, 2019

    07) JAPON : MATSUMOTO

    Bon, avant de repartir à la montagne, pour une bonne durée, cette fois-ci (quatre articles !), j'ai eu le petit plaisir de m'arrêter dans la ville de Matsumoto (松本市), qui certes n'a l'air de rien vue comme cela :
    Mais son château (松本城), surnommé "Château du Corbeau" en raison de sa couleur noire, reste très impressionnant :
    Sa construction fut entreprise dès 1504, mais il ne fut achevé qu'autour de 1594, jouant un rôle assez important dans la vie de Tokugawa Ieyasu, le dernier des trois unificateurs du Japon :
    Malgré cela, comme semble le prouver son absence de salle de cuisine ou de latrines, aucun seigneur ni soldat ne paraît jamais avoir résidé dans le lieu en question :
    Tout comme le château de Nagoya, bâti quasiment par le même shogun Tokugawa, celui-ci comporte deux Kinshachi (金鯱), dauphins à tête de tigre en or censés protéger des incendies :
    N'oublions pas sa porte d'entrée, plutôt impressionnante :
    Ni toutes ces pièces en bois, qui venaient à l'époque de la rapidité avec laquelle on souhaitait bâtir les châteaux :
    En tous cas, celui-ci, baptisé "Château du Corbeau", fait partie, avec l'exceptionnel Himeji-Jô (que je n'ai malheureusement pas visité), des trésors nationaux du Japon (国宝) : 
    Le château comporte deux tours, respectivement de trois et de cinq étages :
    Et aussi de grandes douves, ce qui m'a non seulement conduit à réaliser une photo pas trop mal :
    Mais surtout, par ce genre de miracle des oiseaux, une photo quasi exceptionnelle :
    Vous en souhaitez une dernière ?
    Voilà, c'est fait !
    Que voir d'autre à Matsumoto ? Et bien, pas grand chose, à vrai dire… C'est une ville qui ne compte qu'un peu plus de 200000 habitants, soit dix fois moins que sa voisine Nagoya… Mais contrairement au château de celle-ci, qui a été détruit par la seconde guerre mondiale avant d'être reconstruit, celui de Matsumoto reste parfaitement intact, et vue sa couleur noire, cela en fait l'un des patrimoines les plus précieux du Japon ! Et maintenant, je pars à la montagne...

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    samedi, décembre 21, 2019

    06) JAPON : FUJISAN

    Et oui, ça y est, nous sommes enfin arrivé au Fujisan, ou encore, Fujiyama, selon certains mauvais traducteurs français (富士山)...
    Inutile que je vous confie ici les nombreuses difficulté à traduire ce mot, l'essentiel en est très longuement explicité dans la page Wikipédia à ce sujet ! Je vais plutôt vous raconter l'ascension de ce mont mythique, d'une part car il est question du point sommital du Japon (3776 m), d'autre part parce qu'avec sa forme quasiment parfaite, il s'agit en fait d'un volcan âgé de plus de 100000 ans, ce qui n'est pas rien...
    Je commence donc, assez tôt le matin, au début du circuit Gotemba, et fait ainsi mes derniers adieux à la personne qui m'héberge à Kamakura, Mme Hamada :
    Il existe, mine de rien, quatre chemins pour se rendre au Fuji : la Yoshida-Guchi (吉田ルート), la Fujinomiya-Guchi (富士宮ルート), la Subashiri-Guchi (須走ルート), et pour finir, la Gotemba-Guchi (御殿場ルート) :
    Il y a, bien sûr, des différences notables entre toutes ces routes… Mais quoi qu'il en soit, la première est la plus rapide, qui part de 2300 mètres, et la dernière, la plus lente, démarrant pour sa part à 1450 mètres :
    Je ne veux pas dire par là qu'il s'agit là d'un chemin extrêmement difficile… Mais en tous cas, il est beaucoup plus long que les trois autres,  beaucoup moins fréquenté, et donc nettement plus attirant - du moins, c'est ce que j'estime :
    Il est situé au sud-est, contrairement à Yoshida-Guchi, qui traverse toute la face nord du volcan :
    Il n'y a quasiment ni arbre ni plante durant cette longue ascension, hormis un poil de végétation volcanique :
    Mais en tous cas, le coucher du soleil, donnant sur une grande partie du pays, reste fort beau :
    Certes, j'ai ainsi passé ma première nuit dans un refuge… Qui devait sans doute se trouver, vu la photo, au Shichi-Gôme - ce qui veut dire "sept", le nombre de stations comprenant la route allant de cinq (le départ) à dix (le sommet) :
    Mais dès le lendemain, je me dirigeais vers un second refuge :
    Où pour une fois, je n'oubliais pas de me prendre en photo - ce qui fait toujours plaisir, mine de rien, plus de trente ans plus tard :
    Encore une courte nuit sur place, et me voici enfin vers le sommet :
    Avec une ultime vue sur le refuge :
    Presqu'à la cime, entre plusieurs portes shintoïstes :
    Et enfin, au fameux cratère sommital, très creux et très large, mine de rien, mais qui n'a plus connu de violente éruption depuis celle d'Hôei, en 1707 :
    C'est l'occasion de prendre encore une photo, n'est-ce pas ? Derrière nous, le cratère du mont Fuji, qui se résume par sa profondeur d'environ 200 mètres, et sa largeur de quasiment 600 mètres de diamètre : 
    Ceci date de 1986, mais c'est bien loin après la première ascension, qui fut entreprise en 663 par le moine bouddhiste En no Gyôja… Cela n'empêcha pas les shintoïstes de bâtir là-haut l'un de leurs plus grands temples, Asama-Jinja (浅間神社) :
    Le premier non-japonais, Sir Rutherford Alcock, dut par contre attendre jusqu'en 1860 pour effectuer sa première ascension, suivi peu de temps après par quelqu'un du même pays, Harry Smith Parkes, qui le gravit en 1867… Mais il était accompagné par son épouse, Fanny Parkes, et contribua grandement à faire lever l'interdiction qui existait alors vis-à-vis de toutes les femmes de s'attaquer au sommet - tout cela à cause de leur impureté due à leur menstruation !
    Peu à peu, l'ère Meiji se montra donc nettement plus ouverte aux politiques étrangères, installant peu à peu une station scientifique :
    Puis son observatoire en 1964, que vous pourrez apercevoir à droite et en haut de la photo :
    Ne restait plus qu'à utiliser le téléphone - et oui, à une époque où les portables n'existaient pas encore ! -, pour prévenir mes parents que tout allait bien, et qu'il n'y avait aucune raison de s'inquiéter :
    Même si j'avais suivi la route de Gotemba-Guchi (御殿場ルート), la plus déserte, à l'opposé de Yoshida-Guchi (吉田ルート) au NW, qui souffrait beaucoup de sa fréquentation :
    Dernier adieu au sommet, avec en tête ce proverbe japonais bien connu : "Celui qui gravit le mont Fuji une fois est un sage, celui qui le fait deux fois est un fou" :
    Puis, enfin, redescente, je suppose par la même route peu fréquentée de Gotemba-Guchi :
    Et pour finir, avec ces mots que tout japonais prononce à la vue des arbres du coin : "Jukai, Jukai"... Ne m'en demander pas le sens, je ne le connais absolument pas !
    Que vous dire de plus à la suite de cet article, qui certes est bien plus long que le précédent ?
    Deux choses : 1) Vous le connaissez forcément, même si son nom d'Hokusai ne vous dit rien, un peintre absolument fabuleux autour de 1760, qui a représenté des milliers de fois le mont Fuji sur des estampes extraordinaires 2) J'ai essayé de capturer les évènements les plus importants sur cette célèbre montagne, mais si vous vous passionnez sur la question, n'hésitez pas à consulter Wikipédia sur le mont Fuji, vous ne le regretterez pas ! Sinon, allez visiter Matsumoto...

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    samedi, décembre 14, 2019

    05) JAPON : KAMAKURA

    Je rentre donc, comme prévu, à Kamakura...
    Pour ce séjour assez court dans le lieu en question, puisque je dois bientôt me rendre, mais oui, au sommet du Fujisan (ou Fujiyama, selon certains) !
    En attendant, je me dirige vers le temple de Hasedera (長谷寺), situé sur les hauteurs de la grande ville :

    Et bien sûr, ma surprise fut très grande, c'est le moins que l'on puisse dire :
    Non seulement parce qu'il s'agissait d'un temple très ancien, fondé par Fusasaki Fujiwara en 736 :
    Mais surtout du fait que ces très petites statues étaient toutes vouées à une seule chose - purifier l'âme d'un enfant disparu pour différentes raisons, dont la plus courante est - malheureusement - l'avortement :
    Meilleure preuve dans ce recueillement très humble et discret, face à l'un de ses enfants et à la déesse Kannon, du "grand véhicule" bouddhiste (大乗) :
    Tous ces enfants sont destinés au bien grâce à Jizô (地蔵), "la matrice de la terre", et seront célébrés tous les ans autour du 23 et du 24 août :
    J'ai baptisé cela "aozora", ce qui veut dire, bien sûr, "le ciel bleu" :
    Dernière chose que j'ai vu à Kamakura, avant de quitter cette ville… L'impressionnante statue de Ôfuna Kannon (大船観音寺), plus haute encore que le très ancien Daibutsu dont j'ai déjà parlé ici :
    Cette déesse mesure en effet 25 mètres de haut, soit presque le double, ne fut en fait construite que de 1929 à 1960, et inclut parmi le béton certaines pierres en provenance des points zéro d'Hiroshima et de Nagasaki…
    Comme quoi, tout se déroule parfois assez mal dans ce pays, qu'il s'agisse de la seconde guerre mondiale, ou de l'avortement secret, encore assez courant… Mais je vais me rattraper avec le prochain article, qui sera entièrement consacré à mon ascension de Fujisan !

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    samedi, décembre 07, 2019

    04) JAPON : UKANO, HIKONE & NAGOYA

    A la suite de cet épisode assez marquant du Gion Matsuri à Kyôto, je me suis rendu cette fois-ci dans trois villes relativement inconnues du Japon, Nagoya, Hikone, et Ukano ...
    Elles sont dans l'ordre, en fait, de la plus grande - la troisième du Japon, après Tôkyô et Ôsaka - à la plus petite, Ukano, où j'apparu en tout premier afin de retrouver un frère (ou une sœur ?) du couple qui m'hébergeais à Kamakura, meilleure preuve avec cette petite maison dont je disposais :
    Qui, façon de parler, ressemblait assez à celles peintes par Maurice de Vlaminck (1876-1958), un peintre fauviste français :
    Je me rendis assez rapidement à son Renjôji :
    Mais vis bientôt l'essentiel de ce qui méritait le détour dans la toute petite ville d'Ukano :
    Bon prétexte pour se rendre dans la seconde ville bien plus grande, Hikone (彦根市), et jouissant d'un château assez exceptionnel :
    Nommé sans surprise Hikone-Jô (彦根城), nom qui se rattache en fait à une divinité du Shintoïsme :
    Il fut seulement achevé en 1622, et reste encore aujourd'hui cité comme l'un des rares châteaux originaux les plus anciens du Japon :
    Je terminais ce voyage par une cérémonie assez étonnante, basée sur la dégustation du thé :
    Organisée par des amies du couple qui m'hébergeait, et qui ma foi fut plutôt très agréable, même si je suis totalement incapable de vous dire s'il s'agissait de Matcha, ou de simple thé :
    Enfin, je me rendis au troisième lieu bien prévu, Nagoya (名古屋市), où j'utilisais évidemment le Shinkansen (新幹線), "Nouvelle Ligne Interurbaine", bien plus antérieur et rapide que le TGV de l'époque :
    Chose essentielle à voir, encore plus que précédemment, c'est le propre château de Nagoya (名古屋市), installé en 1615 grâce à Tokugawa Ieyasu, l'un des trois unificateurs du Japon :
    En regardant très bien cette photo, vous pourrez apercevoir les deux Kinshachi (金鯱) sur la tour de gauche, deux dauphins à tête de tigre en or, qui servaient de talismans contre les incendies :
    Est-ce que c'est vraiment utile ? Pas certain, car le château fut presque entièrement détruit par les américains en mai 1945, lors de la seconde guerre mondiale, et qu'il fallut attendre 1959 pour le revoir en entier, presque comme à l'antique :
    Je termine avec le temple Ôsu-Kannon (大須観音) de Nagoya, un très grand temple bouddhiste du courant Shingon, bâti en 1333, puis déplacé à son emplacement actuel en 1612 :
    Egalement dû à Tokugawa Ieyasu, et célèbre en partie grâce à cette présentation du texte, plutôt originale :
    Comment la journée s'est-elle terminée ? Tout d'abord, avec l'intrusion assez insolite des pigeons face aux nombreuses statues du temple :
    Puis vers celle, plus naturelle, dans mes propres mains :
    Je n'étais certes pas tout seul, et le nombre des pigeons était phénoménal… Mais rassurez-vous, je serait bientôt de nouveau à Kamakura, et plus étonnant encore, au sommet du Fujisan !

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