L'INDEX DE TOUS LES LIENS COMMENTÉS :
  • C'EST ICI !!!
  • C'EST LÀ !!!
  • C'EST ICI & LÀ !!!
  • POUR EN REVENIR À L'ORIGINAL, CLICQUEZ CI-DESSOUS :
  • OUI, C'EST BIEN ICI !

  • jeudi, mai 28, 2020

    02) LIBAN : BEYROUTH, LA VILLE

    Cette fois, ça y est, j'en ai définitivement fini avec l'appartement qui me fut fort gentiment prêté...
    Voici donc le temps de passer à la ville de Beyrouth dans son ensemble, ce qui certes, ne rend pas forcément très bien juste entrevu de la cuisine - on a encore les souvenirs de la guerre, il y a si peu de temps :
    Mais qui dans l'ensemble, se porte plutôt très bien, comme ne le montre hélas pas cette photo :
    Ni non plus celle-ci, qui semble démontrer que le nom de la rue est assez anarchique - mais en fait, je pense surtout que ça relevait de mon incapacité à lire l'arabe, et à ma faible connaissance de Beyrouth :
    En fait, il est assez difficile de se repérer, car on voit cohabiter de très différentes architectures, allant de la plus moderne :
    A une un peu plus ancienne, située grosso modo dans les hauteurs de la ville :
    Voire à des combinaisons très mystérieuses, où l'on ne sait plus trop quoi penser des immeubles ainsi gravés :
    Enfin bon... C'était juste histoire de commencer cette grande balade, alors permettez-moi de revenir à mon bel appartement (même si il est beaucoup moins bien vu de l'extérieur), pour le quitter immédiatement :
    Puis remonter un tout petit peu la fameuse rue Gouraud, située juste au pied :
    Pour arriver enfin sur la plus grande mosquée non seulement de la capitale, mais aussi de tout le Liban, dédiée à Mohammed Al-Amine, et qui fut inaugurée en 2008 :
    Magnifique, n'est-ce pas ?
    Surtout quand le soleil de Dieu lui tombe ainsi dessus :
    Comme par hasard, l'on voit peu de temps après, juste à côté de cette immense mosquée, la cathédrale Saint Georges des maronites, construite entre 1884 et 1894, également l'un des édifices religieux les plus importants du pays :
     
    Les maronites représentent la communauté chrétienne la plus importante du Liban (21%, sur 40% des chrétiens, qui intègrent tout à la fois catholiques, protestants, orthodoxes, etc...) :
    Certes, 40%, c'est un peu léger, face aux 54% des musulmans (27% de chiites, 27% de sunnites), mais c'est en fait énorme, si l'on pense un tout petit peu aux pays limitrophes…
    Le poste de Président de la République est d'ailleurs toujours occupé par un maronite depuis l'indépendance du pays en 1943, de même que celui de Général en Chef de l'Armée, et ce n'est sans doute pas pour rien qu'une bonne partie de l'édifice est paré à l'intérieur de feuilles d'or, de stucs, et de marbre :
    Ceci dit, il ne faut pas non plus oublier le tout premier Saint Maron, un syrien ayant vécu à la fin du IVème siècle et au début du Vème siècle :
    Je pourrais certes passer tout de suite à une autre église, grecque-orthodoxe, également nommée Saint Georges, mais ce serait aller un peu vite :
     
    Je vais tout d'abord prendre place dans le centre-ville, et admirer la fameuse place de l'étoile, dont toutes les rues sont réservées aux piétons :
    Place qui fut, bien sûr, construite par des français autour de 1920, et dont l'horloge fut offerte à la ville par la famille Abed : 
    C'est l'un des endroits où l'on distingue nettement des immeubles d'une grande beauté, et l'absence totale d'automobilistes ne peut faire que du bien :
    Une fois que je me suis détendu comme cela, je peux enfin mettre les pieds dans l'église grecque-orthodoxe, "qui porte le même nom que sa voisine maronite", Saint Georges :
    Mais ne lui ressemble pas du tout, non seulement vue de l'extérieur, mais aussi à l'intérieur, où tout le sol se compose de fort belles mosaïques :
    Sans même parler de l'autel, qui est d'un style très différent de l'autre cathédrale Saint Georges :
    On peut penser, dans un premier temps, que Beyrouth semble bien mélanger le très moderne (à gauche), et le un peu plus ancien (à droite, le parlement, datant de 1935) :
    Mais en fait, il s'agit d'une ville en perpétuelle reconstruction :
    Et cela remonte très loin, puisque l'on retrouve les tout premiers Thermes romains, situés juste rue des capucins, réexplorés en 1968, et datant de 100 ans avant JC :
    Toujours à proximité de la place de l'étoile, l'on découvre également le Grand Sérail (vers 1894), et sa tour d'horloge particulièrement impressionnante (en 1897) :
    Beaucoup plus inattendue, par contre, l'énigme soulevée par ce très étrange bâtiment :
    Qui s'avéra en fait être un cinéma, fort moderne à l'époque, et qui fut malheureusement détruit par la guerre, et gardé dans cet état :
    Il faut bien dire que dans cette ville, autrefois en guerre civile durant quinze longues années, l'on tombe encore assez souvent soit sur une église en ruines :
    Soit sur de simples édifices, hélas souffrant encore des traces de ce conflit, qui fit environ 250000 victimes :
    Bref, il est temps de rentrer chez moi… Dernier coup d'œil avant de quitter ces lieux, tout d'abord sur l'église arménienne, érigée le 25 janvier 1929 :
    La mosquée An-Naoufara, bâtie en 1620 par l'émir Mounzer :
    La mairie, tout simplement :
    Et pour finir, forcément, la plus grande mosquée du Liban, dédiée à Mohammed Al-Amine :
    Je me retrouve donc, comme prévu, à la fameuse rue Gouraud, avec cette mosquée encore visible dans le fond :
    Puis très vite à la rue - ou plutôt, l'escalier - Saint Nicolas :
    Et finalement, près de la mer, avec une vue superbe sur cette très étonnante grotte aux pigeons (El Raouché, en arabe) :
    Voilà, c'est tout ce que je peux vous dire sur la ville de Beyrouth, et c'est déjà bien suffisant, n'est-ce pas ? Toujours est-il que vers la fin de cette très longue journée, il faut quand même que j'aille un petit peu travailler avec Tania Kassis, la chanteuse, et son ami guitariste Basile Choueiri, car nous avons - et oui ! - un concert de prévu dans le pays :
    C'est très important, cela va de soi… Il n'empêche qu'une fois le soir venu, je me rends comme d'habitude rue Gouraud au fameux café Gemmayzé, où j'entends toujours ce duo très typique du Liban, et que je vois sa salle - où l'on peut encore fumer - fort agréable :
    Me reste-t-il encore quelque chose à préciser ? Disons, juste une petite image, pour montrer à quoi ressemblent les livres libanaises, qui sont toujours en circulation :
    Avez-vous été suffisamment inspiré par cet article plutôt long, basé sur la plus grande ville du Liban ? En tous cas, je souhaite vivement que vous y laissiez un commentaire, inutile de le préciser… Rassurez-vous, les quatre articles suivants seront d'une part nettement plus courts, et d'autre part bien plus axés sur les fameux sites du Liban bien loin de Beyrouth, à commencer par Baalbek, qui s'appelait également Héliopolis, près de 14 ans avant JC !

    Libellés : , ,

    samedi, mai 16, 2020

    01) LIBAN : BEYROUTH, MON APPARTEMENT

    Je vais maintenant vous parler d'un voyage assez particulier, d'une part parce qu'il eut lieu près de vingt ans après mon premier détour au Japon, d'autre part parce qu'il était sensé être professionnel, mais en réalité, ne le fut pas vraiment, pour différentes raisons...
    Ceci prend place dans la célèbre ville de Beyrouth, la capitale du Liban, et cela se produisit durant le mois de juillet de l'année magique de 2005, pour plusieurs raisons : 1) Parce que ce pays, sous mandat Français en 1920, venait tout juste de sortir d'une très longue période de guerre contre la Palestine (1975-1982, puis 1982-1990, je vous laisse le soin d'en savoir plus en consultant ce lien) 2) Car il repartit aussitôt, cette fois en 2006, en guerre contre Israël 3) Ce qui le laissa donc, entre 1990 et 2006, dans une période fort lucrative, digne de se laisser baptiser la Suisse du Moyen-Orient, que j'eus dès lors l'occasion de visiter en 2005, dans un appartement vraiment digne de ce nom : 
    Je ne parle bien sûr pas seulement de son nombre de mètres carrés, déjà relativement impressionnant, mais aussi de la beauté, assez romantique, de son intérieur :
    Je ne sais pas si vous aimez vraiment, mais en tous cas, ceci était très agréable à vivre, que l'on passe dans le très grand salon d'entrée ci-dessus, ou directement dans la salle à manger :
    Quitte à se réfugier, dès que possible, dans le vaste balcon, ce qui n'était pas désagréable à cette période de l'année, où au Liban, 30° est en soi une température minimale :
    Hormis ceci, l'on découvre bien sûr d'authentiques tableaux, à commencer par le premier, dû à Albert Marquet (1875-1947) :
    Suivi par le second, l'œuvre de l'alsacien Jean-Jacques Henner (1829-1905), un grand spécialiste des femmes :
    Puis, histoire d'en finir assez vite, avec les œuvres de De Angelis :
    Et aussi de Marissol, voilà pour les tableaux :
    Penser que cet appartement ne comporte que des points positifs, c'est évidemment très tentant… Mais bien sûr assez faux, comme l'on s'en rend compte tout d'abord en marchant vers la cuisine :
    Puis en y arrivant… Où selon toute apparence, seuls les domestiques traînaient dans le passé, comme le laissent supposer les différences de style d'avec les pièces principales :
    Raison de plus pour qu'une fois la nuit tombée, on fasse immédiatement une diversion en se rendant à quelques mètres de la maison, rue Gouraud, dans le fameux café Gemmayzé :
    Un établissement où se produisait, pratiquement tous les soirs, un célèbre duo libanais :
    Ce qui avait aussitôt pour effet de donner à certaines très belles filles l'occasion de danser :
    Au même café se trouvait d'ailleurs de temps en temps Tania Kassis, la chanteuse que j'étais venu accompagner au piano (pas au café, je le précise), et son ami guitariste Basile Choueiri :
    Plus moi, au milieu (vous allez me dire : "Tiens, il fait vingt ans de plus !", mais en fait… J'avais réellement vingt ans de plus, vu que je suis né en 1959, et Tania en 1982) :
    Histoire de me remettre de ce choc émotionnel, je me dirigeais aussitôt, une fois rentré, vers le très fameux balcon, afin de me remettre à mes trois vices bien connus des amateurs : l'informatique, le tabac, et le bon vin :
    Voilà pour le début de cette traversée du Liban, qui donnera lieu à seulement six articles, puisque je n'y suis resté que dix jours… Le prochain article sera évidemment dédié à Beyrouth elle-même, qui en tant que ville réclame une analyse fort complexe, dont j'espère vous donner une pette idée… En attendant, vous pouvez bien sûr me laisser un commentaire sur cet appartement (bien que je doute que la plupart en ait envie), et dormir cette fois-ci dans des températures normales, entre 10° et 16° !

    Libellés : , ,