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  • lundi, janvier 25, 2021

    06) LA HAUTE MONTAGNE : FUJISAN

    Voilà, c'est le dernier article sur la haute montagne, et qui concerne bien sûr le tout premier sommet que j'ai accompli de ma vie au Japon, le fameux Fujisan (ou encore, Fujiyama, en mauvais français),  que j'exécutais en juillet 1986...
    J'avais alors seulement 27 ans, et je fus accompagné au tout début par la mère de la famille chez qui je logeais, Mme Hamada :
    C'est un support qui ne dura pas bien longtemps, car très vite, je me retrouvais tout seul au sein du massif quelque peu marécageux du Fujisan :
    Et si ce massif fut un certain temps encombré par certaines personnes :
    Voire par d'autres, plus professionnelles :
    Ce fut juste le début de la promenade, celle-ci devant par la suite s'avérer totalement vide de personne :
    Là, il faut que je rappelle ce qui a déjà été dit dans le précédent article sur Fujisan : il existe surtout deux routes essentielles à ce sommet, soit la plus courte et la plus bondée, Yoshida-Guchi (吉田ルート), soit la plus longue et la plus déserte, Gotemba-Guchi (御殿場ルート) :
    Bien sûr, je prenais la seconde, et bien que j'ai oublié le nom du refuge où je dormais, je me souviens que c'était assez grandiose, dans le style :
    Je dormais alors au septième étage du Fujisan, le fameux "Shichi-Gôme", à point milieu entre le cinquième (le départ) et le dixième (le sommet) :
    Ce ne fut qu'un bref sommeil, car à peine le lendemain levé, je repartais aussitôt, non seulement vers l'un des très nombreux temples Jinja présents lors de cette montée :
    Mais surtout vers le second et dernier refuge, dont je ne me souviens pas non plus du nom, mais où par contre je me suis pris en photo :
    Pas mal, n'est-ce pas ?
    Bref... Le lendemain, enfin, j'étais parti pour le sommet de Fujisan (3776m) :
    Devant au passage traverser pas mal de temples fondés par des shintoïstes :
    Mais finissant tout de même par arriver à cet énorme cratère, qui fort heureusement n'a plus connu d'éruption depuis celle d'Hôei, en 1707 :
    Et qui, vu ses proportions véritablement monstrueuses (200m de profondeur, et 600m de largeur), méritait au moins une photo du groupe récemment arrivé :
    Que faire ensuite ? Bien sûr, se promener dans les différents temples shintoïstes, assez nombreux sur le volcan :
    Mais celui-ci est le plus important de tous, Asama-Jinja (浅間神社)... Longtemps construit après la première ascension du Fujisan, qui eut lieu en 663 par le moine bouddhiste En no Gyôja, mais toujours d'actualité :
    Bien plus tard, en 1860, on découvrit à l'assaut du Fujisan le premier non-japonais, Sir Rutherford Alcock... Qui fut assez vite suivi, en 1867, par quelqu'un du même pays, Harry Smith Parkes, accompagné contrairement aux traditions par sa propre femme, Fanny Parkes, qui eut le mérite de mettre fin à la tradition de ce pays, selon laquelle les femmes n'avaient pas le droit de se rendre au sommet, en raison de leur menstruation !
    Depuis, inutile de préciser que le cratère a été nettement amélioré... D'une part, par la construction d'une station scientifique :
    D'autre part, par la présence de son observatoire dès 1964, véritablement important :
    Il me restait juste un petit tour à faire, en repassant encore une fois par le Asama-Jinja :
    Tout ceci histoire de tenter ce qui était encore neuf à l'époque, passer un coup de fil du sommet du Fujisan à Paris, et devinez quoi ?  Et bien, ça marchait comme sur des roulettes :
    Je vous cite une seconde fois le célèbre proverbe japonais : "Celui qui gravit une fois le mont Fuji est un sage, celui qui le fait deux fois est un fou" :
    Juste avant de redescendre via la fameuse voie peu encombrée de Gotemba-Guchi :
    Et bien sûr, de m'exclamer avec tout le monde "Jukai, Jukai"... Ce qu'on ne fait que dans cette région du monde, mais dont la signification précise m'est hélas inconnue :
    Je termine en vous postant deux petites cartes, qui sont hélas assez difficilement lisibles :
    N'est-ce pas ?
    Autant que je vous offre trois reproductions de Hokusai (1760-1849), qui sont toutes impeccables :
    Surtout celle-ci, qui doit être l'une de ses estampes les plus connues :
    Et je finis avec une photographie que j'aime beaucoup, visiblement prise en octobre, et que j'ai pu trouver sur Internet :
    Est-ce donc la fin ? Et oui, mine de rien... Résultat : le mont Fuji est donc la seule pointe d'un pays que j'ai pu gravir d'un bout à l'autre, en 1986 ; sinon, il me reste le Triglav, en Slovénie (que je n'ai finalement pas tenté, en 2010), la Zugspitze (qui était bien le plus haut sommet d'Allemagne, mais dont j'ai fait l'ascension par téléphérique, en 2008), le Dôme des Ecrins et le Breithorn, en France et en Suisse (en 1995 et 1992), certes au-delà de 4000m, mais bien loin d'être le plus haut du pays en question, et enfin, la pointe des Cerces, qui marque juste mon début de la randonnée, en 1985...
    Voilà, j'espère que cela vous a plu, que vous pourrez laisser un commentaire, et que je reviendrai d'ici peu - sauf que j'en ignore encore le thème...

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    dimanche, janvier 24, 2021

    05) LA HAUTE MONTAGNE : TRIGLAV

    Voilà, enfin c'est le cas, je me suis rendu en Slovénie à la fin du mois d'août 2010, et bien sûr, la déification du fameux Triglav, plus haut massif du coin, comme on le ressent bien ici :
    Je commençais par un refuge très bassement situé (1002m), Aljazev Dom :
    Mais au  demeurant fort sympathique, ne serait-ce que par son dortoir situé au plafond - et soyons honnête, quasiment vide :
    Ceci se comprend très bien, si l'on voit le Triglav (2864m) ainsi noyé sous tous ces nuages :
    Mais Triglav signifie en français "trois têtes" (surnommé en italien, "Monte Tricorno", en allemand, "Dreikopf"), et le lendemain matin, tout allait heureusement beaucoup mieux :
    Attention, toutefois... Avant de partir réellement pour cette randonnée assez épuisante, il fallait se payer cet emblème majeur, le grand mousqueton (nettement plus visible sur la seconde photo) :
    Je commençais face à une des voies les plus difficiles du Triglav, Sfinga ("le Sphinx"), qui se trouve en plein sur le grand nord :
    Mais bien sûr, je n'était pas du tout tenté par cette escalade périlleuse - surtout tout seul -, et je me rendis simplement au col Luknjapass (1758m), un passage quasiment obligatoire :
    C'est superbe, n'est-ce pas ? 
    C'est sûr qu'il y avait pas mal de problèmes sur cette voie, pourtant la plus facile de toutes :
    A commencer par sa hauteur, assez impressionnante (1500m de dénivelé) :
    Car même si l'on voyait de temps en temps le Triglav :
    On était le plus souvent confronté à une sorte de via ferrata, demandant beaucoup de patience afin d'être bien passée :
    Petite vue, une fois de plus, sur le Triglav :
    Mais enfin, nous voici presque rendu au col de Lukjnapass (1758m)...
    Je dis "presque", car je n'y suis pas encore parvenu, loin de là :
    Pour l'instant, je m'accroche surtout à la via ferrata, en regardant seulement de temps en temps le Triglav, qui a l'air de virer dans une météo de plus en plus aléatoire :
    Enfin, me voici au col, et c'est là l'occasion de découvrir l'extraordinaire Begunjski Vrh (2461m), avec ses très étonnantes couleurs :
    C'était juste un petit cadeau, car quelques minutes plus tard, le temps commence à se dégrader très sérieusement, et je suis assez content de voir cet ultime panneau :
    Je jette un dernier coup d'œil au très étrange Begunjski Vrh (et oui, ça s'écrit vraiment comme cela), ainsi que sur le Dom V.Stanica (2332m), complètement à droite :
    Puis m'est donné enfin l'occasion de voir le fameux Triglavski Dom (2515m)... Que je mettrais beaucoup de temps à atteindre, car étant donné d'une part de la neige, de l'autre la hauteur de la pente, je faisais environ un mètre toutes les dix secondes !
    Une fois venu le soir, le temps revenait progressivement au beau fixe, ce que l'un des très rares alpinistes sur les lieux prenait tout comme moi en photo :... 
    Mais je n'avais alors qu'une seule idée en tête, et vous imaginez bien laquelle c'était :
    Heureusement, dès le lendemain, tout redevenait normal :
    Avec une très belle vue sur cet immense refuge d'environ 300 places, dans lequel il y avait très peu de monde - peut-être parce que nous étions déjà début septembre ?
    En tous cas, il y avait à deux doigts une très belle chapelle, comme presque toujours en Slovénie :
    Certes, de là aussi, on pouvait avoir une vue grandiose sur le refuge Triglavski Dom :
    Mais c'était hélas sans compter sur ma tête, qui malgré les apparences, a l'air un petit peu fatiguée - pour ne pas dire plus :
    Adoncques, je décidais finalement de ne pas monter au Triglav (2864m), bien que ce fut en apparence assez cool, si l'on en croit le panneau précédemment montré... Je me bornais à admirer un autre de ses acolytes, le Kanjavec (2569m) :
    Pour redescendre ensuite vers Vodnikov Dom (1817m), qui avait seulement une cinquantaine de places :
    La descente était au moins aussi bien faite que la montée, et cela, c'est l'essentiel - surtout quand c'est beaucoup moins fatiguant :
    En fait, il y avait besoin d'emprunter la sorte de via ferrata jusqu'à Vodnikov Dom :
    Mais l'on ne tardait guère à l'atteindre, ce petit refuge (50 places) qui se tenait solidement sous l'angle de la montagne :
    Et qui était, ce jour même, extrêmement fréquenté, puisque les randonneurs devaient faire la queue rien que pour avoir un sandwich ou un café :
    Voici, pour la dernière fois, le Kanjavec (2569m), le Triglav lui-même (2864m), et le refuge Vodnikov Dom, bien sûr (1817m) :
    Je découvris encore quelques petites montagnes en redescendant, entre autres le Studorski Preval (1892m) !
    Le Srenjski Preval (1959m) et Viševnik (2050m) :
    A la suite de quoi, avant de quitter définitivement cette région, je m'arrêtais dans ce tout petit village, Srednja Vas (583m), puis je prenais la route de Stara Fužina (546m), juste avant de monter dans le train pour Trieste et l'Italie :
    Alors, quel est le plus important, dans tout cela ? Soit faire l'ascension de la plus haute montagne du pays, soit "tenter" l'ascension en question, et au final refuser de la faire, alors qu'il ne restait que deux heures de marche...
    Rassurez-vous, le prochain coup, celui de Fujisan  au Japon, sera très bon d'un bout à l'autre, je vous le garantis... En attendant, j'aimerais vous montrer deux cartes, comme je le fais d'habitude, la première représentant avec une grande précision la région du Triglav :
    Alors que la seconde est plus généraliste, et nous permet mieux de voir la position de ce pays par rapport aux autres :
    Seriez-vous très content de cet article ? Je ne sais pas, et comme d'habitude, il ne tient qu'à vous de savoir si vous remplissez le commentaire, ou si au contraire vous laisserez tomber... Quoiqu'il en soit, cette suite de six articles n'a plus qu'à se terminer avec le dernier, sur la "grande" ascension du Fujisan, à la suite de quoi, je passerai à autre chose, bien sûr !

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