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  • mardi, décembre 14, 2010

    RESULTATS DU CONCOURS !

    Voilà, nous sommes le 14 décembre, et le fameux concours correspondant aux vingt articles de ma vaste randonnée de l'été est désormais terminé (avec trois gagnantes et un gagnant), raison de plus pour en livrer cette fois-ci les bonnes réponses !
    RÉSUMÉ DES QUESTIONS :
    Question #1 : À quoi le suivant drapeau peut-il bien faire allusion ?
    1) Le CAF (Club Alpin Français) ?
    2) Le OEAV (Österreichischer Alpenverein) ?
    3) Le Club des "Rouges" ?
    4) Tout à fait autre chose ?
    Réponse : Mais bien sûr que c'était tout à fait autre chose ! En l'occurence, une fameuse publicité pour la bière (et oui, nous sommes en Autriche, pas n'importe où !)...
    Question #2 : Que pouvait-il donc paraître si étrange sur l'autoroute conduisant de l'Autriche à la Slovénie ?
    Réponse : Oui, je sais que cette question devait sûrement être très difficile, car personne n'a trouvé, en fin de compte ! L'étrangeté réside en réalité dans le fait que toutes les initiales indiquées à droite de chaque ville ou pays ("I" pour Italie, "Slo" pour Slovénie) sont exactes, sauf "D" pour Salzburg... Car quand bien même cette ville serait effectivement très proche de la frontière allemande, elle se trouve toujours bel et bien en Autriche !
    Question #3 (digne de la première) : Quel serait le sens très précis d'un tel drapeau (je ne parle pas de l'edelweiß, bien sûr) ?
    Réponse (à double sens) : Comme y faisait allusion la toute première question, il s'agit du drapeau du OEAV, flottant devant tous les refuges de ce Club Alpin Autrichien... Mais en même temps inspiré du plus ancien drapeau des Gebirgjäger, les fameux Chasseurs Alpins de la région !
    Question #4 (très à la con, certes !) : Pourquoi un randonneur emportant avec lui un aussi bon sandwich que celui préparé magistralement par le gardien du refuge (à gauche) s'encombrerait-il bêtement avec un vide sachet de saucisson nul du supermarché (à droite) ?
    Réponse : Facile, là, et du reste, tout le monde a bien répondu... Bien sûr que l'on ne jette jamais rien en montagne, et que l'on conserve toujours ses poubelles dans le sac à dos jusqu'à la vallée (sauf si l'on est un connard de première, et que l'on préfère le poids léger de son propre sac à la pureté de la nature) !
    Question #5 : À quel film mythique américain pourrait bien faire allusion cette photo ?
    Pour une fois, je vais être gentil : ce n'est pas seulement un film, mais surtout une série très célèbre !
    Réponse (certainement pas facile du tout, puisque seul le fameux cinéaste Zoun y a bien répondu) : La scène finale du tout premier film X-Files de Rob Bowman, situé entre les saisons V & VI de la célébrissime série TV (neuf saisons, mais oui) !
    Question #6 : Quel métier peut bien faire un monsieur travaillant dans cette maison surmontée par le Christ ?
    Réponse : Certes, il y avait sans doute là un petit piège, dans ma façon de poser la question... Mais il suffisait d'agrandir la photo et de détourner son regard du Christ pour se rendre juste au-dessus de la porte, et constater très facilement la publicité évidente de monsieur le luthier pour lui-même !
    Question #7 : Dans quel excellent film le célébrissime Samuel L. Jackson pouvait-il donner un petit coup de fil du même genre que moi-même dans l'hôpital de München, disons plutôt périlleux ?
    Réponse : Une fois de plus, seul Zoun le grand fan du cinéma (tout comme moi) a tout de suite trouvé... Die Hard III, bien sûr, avec le fameux coup de fil de Samuel L. Jackson dans le métro, juste avant que celui-ci explose !
    Question #8 (pas facile) : Quel serait le nom - en français ou en allemand - de ce papillon très fréquent dans le coin, et jamais fort peureux, au point de se poser très souvent sur ma main ?
    Réponse (guère simple, puisque même moi, je n'en savais rien lorsque j'ai posé cette question) : Un "nacré noirâtre", ou encore "nacré de la ronce", meilleure preuve ici en photos !
    Question #9 : Que pouvait donc bien fabriquer une usine branchée sur tant de couleurs ?
    Réponse : Alors là, ceci m'a bien scotché qu'une seule personne ait pu penser à la bière... Car après tout, nous sommes toujours en Autriche, et en agrandissant juste un peu la photo, l'on arrivait presque à lire le mot Brauerei, autrement dit, la Brasserie (vive cette Weißbier, j'adore ça, contrairement aux bières françaises, que je ne bois pratiquement jamais) !
    Question #10 : Que peut-il y avoir de bien étrange dans les pierres de ce chemin ?
    Réponse : Bon, là, en revanche, presque tout le monde a trouvé... La nature se montre parfois sympathique, mais certes pas au point de grouper ces pierres de telle sorte qu'elles forment un parfait escalier, et du coup un chemin très agréable (gros travail de la part du OEAV, du moins, je le suppose) !
    Question #11 : Comment peuvent se nommer les tuyaux toujours montrés en façade des grandes orgues (comme par exemple celui-ci de Padova, Cattedrale Battistero de la Piazza del Duomo) ?
    Réponse : Très étonnant, mais juste une seule personne a bien trouvé... Elle a beau être musicienne, n'empêche que la réponse se trouvait en guise de cadeau déjà dans la question : bien sûr que ces tuyaux-ci sont toujours qualifiés du terme de jeux de montre !
    Question #12 : Quel pourrait bien être le film américain (primé au Festival de Cannes) auquel m'a fait irrésistiblement penser ce couloir très étrange de l'hôtel Wastlwirt, à Sankt Michael ?
    Réponse (exceptionnelle) : Barton Fink, des fameux frères Coen, qui ont remporté grâce à ce film le prix du Festival de Cannes en 1991... Mais comme presque tout le monde m'a cité, à juste titre également, le géantissime Shining du monstrueux Stanley Kubrick (où les scènes de couloirs sont toujours très flippantes, même en connaissant le film par cœur), je me suis résolu à considérer également ceci comme une bonne réponse ! Cool, non ?
    Question #13 : Pour quelle raison seraient plantés en permanence de grands bouts de bois sur certains chemins de montagne, tels que ceux-ci ?
    Réponse : Attention, beaucoup de gens se sont ici complètement plantés en me parlant de paratonnerres, comme si ces objets pouvaient ne pas s'avérer en métal, en prime placés tous les vingt mètres... Alors qu'évidemment, il s'agit de bâtons en bois destinés à toujours préciser le même chemin l'hiver que l'été, même avec plusieurs mètres de neige !
    Question #14 : Pourquoi des gens pourraient-ils bien s'amuser à fendre la route comme ceci ?
    Réponse : Facile, vu que tout le monde a eu bon... Bien sûr, cette fente est destinée à favoriser l'écoulement de l'eau de façon à préserver les routes de montagne en cas de gros orages, ce que les fans de randonnée ont trouvé instantanément !
    Question #15 : Quels seraient ces poissons visibles dans un minuscule étang au tout début de Schladminger Tauern ?
    Réponse : Des truites, bien sûr... Là encore, pratiquement tout le monde a trouvé, sauf quelqu'un qui m'a parlé de Piranhas (mais je ne le dénoncerai pas, promis) !
    Question #16 (plutôt hard, après les précédentes généralement assez simples) : Quel serait le rapport de cette étrange photo avec la Symphonie N°VI de Gustav Mahler ?
    Réponse (également très hard, à laquelle seule l'une de mes ex-élèves a répondu, comme quoi je n'étais finalement peut-être pas trop nul, en cours ?) : 1) Il faut déjà agrandir cette photo prise d'un col pour constater que les minuscules tâches noires sont en réalité des vaches... 2) Il faut ensuite bien connaître l'œuvre de Gustav Mahler, et surtout la passion de ce compositeur pour les Dolomites, dont il s'offrait chaque été les plus hauts sommets, dans un silence bien sûr absolu... Et avait donc toujours l'impression en redescendant que le premier bruit humain à réentendre de nouveau était celui des cloches de ces vaches, sonorité qu'il a du coup expérimentée dans le premier mouvement de cette trop géniale symphonie !
    Question #17 : Dans quel but utiliser des pierres blanches & jaunes pour graver une telle chose devant un refuge ?
    Réponse : En contrepartie, de nouveau facile, de sorte que tout le monde a bien répondu ! Certes, en Autriche, ce "H" signifie Hubschrauber... Mais en France, c'est la même chose devant tous les refuges, avec la même lettre et la même signification : Hélicoptère !
    Question #18 : Quel pourrait bien être le sport pratiqué par ce groupe d'ados (sachant qu'il ne s'agit pas d'escalade) ?
    Réponse : Là encore, il était très recommandable de cliquer sur la photo pour l'agrandir... Juste histoire de s'apercevoir que tous les gamins portaient les mêmes vestes fluorescentes oranges, les mêmes casques, et que l'entrée de la grande grotte de ces futurs spéléologues se situait juste sur la gauche !
    Question #19 : Quel pourrait bien être le bug découvert dans une très belle chambre d'hôtel de Villach ?
    Réponse : Oui, je sais, c'était facile (et en même temps, plutôt agréable pour un gros fumeur tel que moi !)... Dans la même chambre d'hôtel, le panneau d'interdiction de fumer, avec tout de même - histoire de se rattraper - une boîte d'allumettes et un cendrier offerts, hallucinant, quelque part, n'est-ce pas ?
    Question #20 (l'ultime) : Quelle pourrait bien être cette fameuse ville française, où j'ai un tout petit peu séjourné, juste avant de rentrer à Paris avec le TGV ?
    Réponse (ultime également) : Une question à laquelle beaucoup de gens ont répondu très justement, Briançon, bien sûr... Sauf une personne que très gentiment je ne citerai pas, mais qui à la suite de 19 réponses très sobres s'est subitement défoulée sur cette vingtième, en me disant : "Guillestre, avec en haut et à gauche le fort de Montdauphin... Hé, ça, je connais par cœur" !
    Et bien non... Même si Sébastien Vauban est le même créateur des célèbres forts, il n'y en a qu'un seul à Montdauphin, alors que déjà quatre ou cinq sont visibles sur ma photo de Briançon, en l'agrandissant un tout petit peu !
    Et voilà... Le concours est cette fois-ci terminé pour de bon, avec pas mal de participant(e)s, mais comme prévu quatre gagnant(e)s qui se suivent de très près, en résumé deux chanteuses, une blogueuses et un blogueur (comme quoi, les instrumentistes sont toujours aussi nuls que d'habitude !) :
    1) Chahrazade, le plus beau prénom du monde, comme chacun sait (avec bien sûr Sainte Cécile, pour nous autres musiciens) !
    2) Véronique, titulaire du très joli site photographique Textures...
    3) Zoun, le pseudonyme du fameux cinéaste Zoun, qu'en prime, je connais IRL !
    4) Lise, une toute nouvelle élève fort douée... Mais la seule à se révéler suffisamment combative envers tout le monde, comme quoi, merci beaucoup (ce fut une très bonne idée de sa part, dont les autres élèves feraient bien de s'inspirer de temps en temps) !
    Juste histoire de rigoler pour de bon : pas une seule parisienne dans le tas, autrement dit, juste dans l'ordre : Nice, Reims, Biarritz & Nancy... Comme quoi les personnes les plus intelligentes de la planète ne se trouvent pas forcément dans notre capitale, contrairement à ce que certains prétendent !
    Voili, voili, voilà... Je vais remettre certains prix en mains propres ce week-end, et en envoyer d'autres par la poste, comme quoi : et bien, j'espère que ceci fera plaisir à tout le monde pour un joyeux Noël, de même que j'en fus de mon côté très ravi !

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    mercredi, octobre 27, 2010

    #05 : LA MÉTÉO !

    L'âme est très haute ?
    Et bien oui, à vrai dire, de temps en temps, ne serait-ce qu'avec le plaisir de voir de tels ciels hallucinants, comme ce fut le cas à La Vachette très récemment, juste avant de rentrer sur Paris ces derniers temps :
    Génial, non ? Une sorte de mélange plutôt rare entre Cirrus et Cumulus, qui du reste ne se révèlera pas forcément de bon augure :
    Attention : à partir de maintenant (et comme d'habitude tous les ans), seul les articles pairs de ce Blog vont désormais se consacrer à la pure description géographique de ma randonnée de l'été, tandis que les impairs - tel celui-ci - vont davantage s'axer sur différents points de vue philosophiques, musicaux, mystiques, etc...
    Juste histoire de revenir en arrière (en l'occurrence sur le terrible Dachstein de presque 3000m, dont je ne parlerai qu'à partir du #8), la météo peut aussi parfois s'avérer méchante :
    Sinon très (très) méchante :
    J'admets bien qu'une fois vu sur l'ordinateur, très tranquille dans la vallée, ceci puisse se révéler très beau, certes... Mais cela peut être aussi fort hard à vivre pour de vrai, sans rire, genre deux à trois heures de pluie incessante !
    Au moins, minimum de compensation le soir, le très rarissime double arc-en-ciel (Regenbogen en allemand, soit "l'arc de la pluie") :
    Ceci dit, je peux vous présenter encore bien pire, rien qu'en passant en Slovénie début septembre, où ma toute première vue sur le fameux Triglav s'est déjà révélée assez terrifiante (du fait que vu le temps, l'hélicoptère avait un mal fou à sauvegarder 3 ou 4 alpinistes coincés sur la terrible face N) :
    Ma seconde vue, au tout début du lendemain (parcouru par la neige) était encore bien plus hard :
    Quant à la troisième vue... Et bien désolé, j'en reparlerai plus précisément dans l'article #13, mais là, très franchement et en toute honnêteté, j'ai véritablement eu, disons, 2 chances sur 3 d'y passer pour de bon !
    Regardez bien : Si vous agrandissez cette photo, vous verrez que ce chemin normalement très facile s'avérait non seulement bourré de neige, mais en prime totalement gelé et glacé... Ce qui exigeait une concentration de 712% pour ne pas se tuer d'emblée !
    Voici trois photos du soir même où je suis arrivé complètement gelé (moins de 0°C, avec des rafales de vent supérieures à 140 km/h), trois photos qui se suivent en à peine trente secondes, avec un ciel totalement modifié :
    Hallucinant, n'est-ce pas ?
    Mais incroyable d'un autre côté, vu que les deux amis suisses que j'avais rencontrés à cette occasion ne parvenaient eux-mêmes qu'à rester trente secondes à l'extérieur, tellement le vent était d'une folie pure (sans parler de la température !) :
    Pour tout dire, même un grand professionnel eut beaucoup de mal ce jour-ci :
    Ce qui, quelque part, n'enlève pas non plus un certain côté quasiment sublime du ciel, n'est-ce pas ?
    Enfin bon, histoire de conclure... Une autre chose que j'aime beaucoup, en tant que verseau ascendant balance, c'est bien sûr les navions, et du coup, se retrouver dans certains refuges en pouvant voir les nuages survolés d'une façon similaire, ce qui me fait toujours prendre un grand pied :
    Ce qui fut en l'occurrence le cas dans le fort bien nommé (et très agréable) Guttenberghaus, très précisément le 12 août :
    Voili, voili, voilà... Bon, en ai-je dit suffisamment niveau météo ?
    Et bien oui, je crois que oui, sans rire...
    Arf, non... Car j'ai oublié de poser ma cinquième question (un peu plus hard que les précédentes, certes, j'admets) : à quel film mythique américain pourrait bien faire allusion cette photo ?
    Pour une fois, je vais être gentil : ce n'est pas seulement un film, mais surtout une série très célèbre se terminant souvent de cette façon !
    Merci d'avance : jamais de réponses aux questions dans les commentaires (qui sinon seront effacées, logique)...
    P.S : La totalité des vingt articles va bientôt pouvoir se lire par contre , tant que Blogger n'aura pas rectifié son très fameux bug vous limitant à quatre ou cinq, snif...

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    mardi, octobre 19, 2010

    #13 : UEBER DEN TOD...

    Autour de la mort, bien sûr !
    Certes incontournable en montagne, suite à certains événements météorologiques catastrophiques de l'été  genre, tombée absolue de givre ou de grêle au mois d'août, rendant d'un seul coup tous les simples chemins dangereux et très glissants :
    Ce dont l'on peut jouir dès le lendemain, rien qu'à la vision de dégradations au moins dignes d'une Seconde Guerre Mondiale (si ce n'est plus !) :
    Mais après tout, la mort est absolument inévitable quel que soit l'endroit. Comme le disait déjà Isaïe dans la Bible, "tu ne sauras ni le jour, ni l'heure"...
    Attention, ces photos n'ont absolument rien à voir avec le mois d'août 2010, même si c'est bien moi qui les ai prises ! Vu que je les avais déjà publiées sur le même article #13 de 2008, vous êtes sûrement très nombreuses à les avoir déjà vues...
    Notamment celle de cette fameuse avalanche, qui m'a épargné la vie il y a deux ans à une distance hallucinante d'une cinquantaine de mètres :
    Le côté assez rigolo de cette avalanche étant, comme je l'ai déjà dit, que ce fut tellement rapide et bruyant que je n'ai même pas eu le temps d'avoir peur, et que je me suis mis à courir instantanément par pur instinct... Et que bien sûr, après coup, je n'ai pas eu non plus peur le moins du monde, vu que tout s'est terminé très vite !
    Ce qui ne fut pas du tout le cas cet été lors de mon ascension de la face Nord du Triglav (le sommet de la Slovénie), non seulement avec 1500m de dénivelé, mais surtout à cause d'une part de la météo terrifiante (genre 0°C, avec des rafales de vent de plus de 140km/h), et d'autre part du fait qu'il avait déjà neigé la veille, rendant toutes les voies de cette montée totalement monstrueuses, complètement glacées et glissantes, particulièrement celles de la fin...
    Normalement, ces fameuses Via Ferrata dignes des Dolomites sont extrêmement sécurisées et très bien faites par les Slovènes, vu une pente mortelle d'au moins 400m à se taper sinon sur la droite !
    Sauf que ce jour-ci, tout était gelé... Alors dès que je devais m'accrocher à un piton vertical pour en arriver au pas suivant, entièrement congelé et glissant, je réfléchissais déjà une bonne minute ! Ensuite, je passais une autre bonne minute pour faire un seul pas, totalement risqué... Et vu que bêtement, j'étais encore toujours miraculeusement vivant, je passais ensuite encore trente secondes à me signer, "Dieu merci, au nom du Père, du Fils, et du Saint-Esprit" - soit, en résumé, plus d'une bonne heure pour me franchir à peine une centaine de mètres, totalement congelé !
    Là, j'essaye juste de décrire vaguement, mais je ne suis même pas sûr de m'être bien fait comprendre, tellement ce genre de phénomène de vécu, de pensée et d'expérience fut totalement hallucinant... Pour tout dire, même une fois sorti de cette énorme galère, la toute simple marche à pied normale sans Via Ferrata vers la fin du refuge se révéla elle aussi extrêmement périlleuse, juste à cause du sol glacé et des monstrueuses rafales de vent :
    Disons qu'au pif, j'ai vraiment pensé le jour même avoir deux chances sur trois d'y passer pour de bon, en descendant sur la droite en quelques secondes la façade de 400m ! Et bien que n'étant pas spécialement croyant, j'ai dû au bas mot me signer une centaine de fois, disons à chaque pas réussi sans me fracasser vers le bas...
    Tragique, tout ceci, quelque part, non ?
    D'un côté, oui : parce que ceci a un tout petit peu ruiné les trois petits doigts de ma main gauche (à cause du froid), et que deux mois plus tard, mes sensations habituelles ne sont pas encore revenues correctement, ce qui est tout de même vaguement gênant, pour le piano...
    De l'autre côté, non : parce qu'ayant durant tout l'été une vision de plus en plus mystique de la musique (retravaillée complètement dans mon crâne, durant mon habituelle grève de l'instrument durant un ou deux mois), je joue bizarrement toujours mieux chaque mois de septembre, depuis au moins une bonne dizaine d'années !
    Enfin bon, nous allons de toute façon toutes & tous finir comme ceci (le sublime premier tableau de Mantegna dans ce genre de perspective), alors inutile de faire semblant de l'ignorer :
    Adoncques, à quoi bon se plaindre ?
    Je suis toujours en vie, en bonne santé, et très franchement pour cette année : ce fut un grand miracle, alors merci à Dieu, qu'il existe pour de vrai ou non !
    Rassurez-vous... Cet article sera le seul un tout petit peu sinistre du concours (comme du reste tous les ans le fameux #13), après quoi, vous n'aurez plus qu'à vous régaler de très belles montagnes ou de sublimes villes du #14 au #20 !
    Question #13 : Pour quelle raison seraient plantés en permanence de grands bouts de bois sur certains chemins de montagne, tels que ceux-ci ?
    Merci d'avance : jamais de réponses aux questions dans les commentaires (qui sinon seront effacées, logique)...
    P.S : La totalité des vingt articles va bientôt pouvoir se lire par contre , tant que Blogger n'aura pas rectifié son très fameux bug vous limitant à quatre ou cinq, snif...

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