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  • jeudi, juillet 02, 2020

    06) LIBAN : DEIR EL-QAMAR

    Et voilà… Nous sommes enfin rendus au lieu du concert, à peine à une vingtaine de minutes de Beiteddine, nommé Deir el-Qamar, "le couvent de la lune", car on y trouvait autrefois un temple romain voué à ce culte :
    Cet endroit, pour être plus précis, s'avère être le caravansérail, un lieu, comme son nom l'indique en arabe, où les caravanes de marchands faisaient halte :
    Mais qui se trouve plus récemment converti en lieu d'échange voué aux touristes, autrement dit, aux musiciens :
    Me voici donc, juste une journée avant, en train de découvrir le très bon piano de l'endroit :
    Dans l'après-midi, nous sommes allés un petit peu nous promener dans le massif du Chouf, environ à 800 mètres d'altitude, à peu près à 40 kilomètres au sud de Beyrouth :
    C'est assez joli, n'est-ce pas ? Mais ce que l'on ne voit pas dans cette photographie, hélas, ce sont les très nombreux cèdres que l'on retrouve dans le Chouf, un arbre fétiche du Liban - comme l'indique sa présence au centre du drapeau :
    En tous cas, la soirée approche, et nous revoici à Deir el-Qamar, l'entrée du caravansérail :
    Une chose est certaine : la salle de concert est très bien préparée, comme vous pouvez en juger par vous-même...
    Du très bon tissu est présent en guise de toit, et la lumière est elle aussi excellente :
    Toujours une journée avant, la répétition continue :
    Et cela a l'air, ma foi, de se passer plutôt très bien :
    Je dis bien a l'air... Car en réalité, nous sommes toujours là vers deux heures du matin, à essayer d'avoir un impact sur la sonorisation, apparemment pas très au point :
    Quand à un petit peu plus tard, vers trois heures, devinez ce qu'il s'est passé… Et oui, nous avons crevé, soit carrément une bonne heure de remise en l'état :
    Nous ne sommes pourtant pas n'importe où, n'est-ce pas ?
    Enfin bon… Nous avons tout de même réussi à rentrer, à bien dormir, et nous nous rendons à Deir el-Qamar, cette fois-ci dans le vrai but du concert :
    Nous passons donc, comme si de rien n'était, face à un souk relativement conséquent :
    Ainsi que devant une mosquée, Fakhreddine, construite en 1493, la plus ancienne de Mont-Liban :
    Pour enfin nous rendre au fameux caravansérail, où va avoir lieu le concert :
    Voilà, tout est bon, tout est prêt, il ne reste pratiquement plus rien à faire...
    Sauf de jouer, n'est-ce pas ?
    C'est malheureusement ce que je n'ai pas pu faire ce jour-ci, en raison d'une crise d'épilepsie, qui eut hélas des conséquences plutôt longues… Je ne sais toujours pas à quoi cela était dû, qu'il s'agisse du vin (dont je n'avais pourtant pas abusé), de la chaleur ambiante, certes très élevée, ou d'une cause plus inexplicable ?
    En tous cas, je m'en excuse beaucoup auprès de Tania Kassis, qui ne put assurer ce concert, de par ma pure faute, et à qui je dois d'être resté une dizaine de jours au Liban pour ce résultat si lamentable… Tout ce qu'il en reste, ce sont ces cinq articles, classés par lieux de prédilection, et que vous pourrez à tout instant consulter selon vos goûts bien précis : Beyrouth, mon appartementBeyrouth, la villeBaalbekByblos & Château Ksara, et pour finir, juste à côté de Deir el-Qamar, Beiteddine !

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    vendredi, juin 26, 2020

    05) LIBAN : BEITEDDINE

    Et nous voici à l'entrée de Beiteddine ("la maison de la religion"), située très proche du Mont-Liban, dans la région du Chouf, à une trentaine de kilomètres de Beyrouth :
    Remarquable, n'est-ce pas ? Et ceci n'est pas bien vieux, quoi qu'on en dise :
    Il suffit de prendre le très grand escalier, et vous voilà rends au cœur du palais de Beiteddine :
    En fait, le palais de Beitedinne fut construit de la fin du XVIIIème aux débuts du XIXème, de 1788 à 1818, par l'Emir Bachir Chehab II… Ceci dura trente ans, où la ville était encore la capitale de l'Emirat du Mont-Liban, et la propriété de son Emir principal :
    L'on passe d'abord dans une assez vaste cour (également appelée Midan), une sorte de place d'armes où stationnaient les cavaliers de l'Emir :
    Pour finalement parvenir à la grande cour, également nommée Dar el Wousta :
    C'était un endroit assez fermé, réservé aux réceptions officielles ou à l'administration, comme semble en partie le prouver le plafond :
    Et surtout la fontaine dans le grand salon, qui est tout aussi extraordinaire dans ses dessins que dans ses marbres :
    Encore un autre exemple de la belle calligraphie, également dans ce grand salon :
    Et enfin, chose incroyable, un superbe Murano… Il est donc temps de préciser que les artisans de Damas et de Alep, qui ont fait l'essentiel du travail ici, restaient sous le contrôle d'architectes italiens, ce qui explique peut-être ceci :
    Un petit point de vue sur le jardin, qui possède aussi la tombe du fondateur, l'Emir Bachir Chehab II :
    Un dernier regard, sur la grande cour et sa fontaine :
    Pour finir avec le bureau privé… Et au deuxième étage, Dar el Harim, un appartement privé réservé au président de la république du Liban, et donc impossible à visiter :
    C'est très beau, n'est-ce pas ?
    Toujours est-il que je voudrais bien que la température redescende un petit peu, parce que là, j'atteins des limites concernant la chaleur de l'été, et les possibilités de la gérer correctement ! Si vous voulez laisser un commentaire, allez-y volontiers… Sinon, dernier rendez-vous à Deir el-Qamar pour le concert final, ce qui sera le dernier article autour de cette très agréable visite du Liban, en 2005 !

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    vendredi, juin 12, 2020

    04) LIBAN : BYBLOS & CHÂTEAU KSARA

    Comme je vous l'avais dit, nous voici désormais redescendu de la montagne, avec juste, au loin, Notre-Dame du Liban...
    Nous entrons donc dans la ville de Byblos, aujourd'hui nommée Jbeil, mais qui fut appelée comme ceci par les grecs à cause du papyrus importé, qui se prononçait ainsi, et donna d'ailleurs son nom occidental à la Bible :
    Et nous voilà enfin rendu à la mer, à la fois bien plus agréable en couleurs, que fort supportable niveau température, inutile de le préciser :
    En fait, nous ne sommes qu'à une trentaine de kilomètres au nord de Beyrouth, mais les conditions ici sont bien différentes, comme vous pouvez déjà en juger rien qu'en admirant l'entrée :
    Qui se pare de plantes exotiques fort sympathiques, surtout quand il est question de bougainvilliers roses :
    Ce que l'on voit en tout premier, bien avant de débarquer sur le site archéologique lui-même, c'est le fameux château croisé :
    Fondé au XIIème siècle par les croisés eux-mêmes, renforcé en 1104, et qui porte aussi le nom de château de Gibelet :
    Mais toujours est-il qu'on se retrouve assez rapidement face aux fouilles archéologiques, qui démontre avec sûreté qu'il s'agit d'une des plus anciennes villes du monde, datant au bas mot de 7000 ans avant JC :
    On y découvre même le rail central, qui servit à gagner beaucoup de temps sur l'archéologie, sans doute sous la tutelle de Maurice Dunand, grand spécialiste français de l'époque, ayant séjourné à Byblos de 1924 à 1975 :
    Sans que cela n'ait rien à voir, il y a tout de même une petite mosquée dans cette ville, dédiée au sultan Abdul Majid, et datant de 1648 :
    Nettement différent, il s'agit également de la ville d'où le phénicien semble s'être considérablement répandu en méditerranée, et ceci dès le XI siècle avant JC :
    Meilleure preuve, ce qu'il est encore possible de voir dans le musée (et que vous avez tout intérêt à cliquer pour l'agrandir, afin de comparer les différentes écritures) :
    Revenons encore une fois au vaste site archéologique, afin d'admirer les vestiges des portes de la ville :
    De découvrir l'assez étonnante maison traditionnelle libanaise, du début du XXème siècle :
    Puis le célèbre temple en L, ainsi nommé grâce à sa forme, bâti en 2700 avant JC, et le temple des obélisques, qui fut pour sa part construit au XVIème siècle avant JC :
    Enfin, les très impressionnantes fortifications perses :
    Et pour finir, retour au château croisé, dont nous admirons cette fois les fondations, entrecoupées de fûts de colonnes antiques :
    Il est temps de passer ailleurs, n'est-ce pas ? Profitons-en pour visiter le souk, bien délimité par son entrée :
    Mais qui, hélas, ne vend pas grand chose aujourd'hui, soit à cause de l'heure, soit, plus probablement, du jour :
    Dernier coup d'œil à l'église Saint Jean-Marc, qui fut bâtie également par les croisés, en 1115 :
    Puis l'on quitte définitivement ce lieu assez étonnant, pour se retrouver de façon assez surprenante confronté à un site musulman dont on ne sait trop quoi penser, et aussi à une mosquée en train de se bâtir sous l'influence de l'Iran, en hommage à Sayeeda Khawla, fille décédée de l'imam Hussein :
    Fort heureusement, nous sommes en voiture, et ceci nous permet de nous rendre à cet endroit mythique de château Ksara, l'un des meilleurs vins du Liban :
    C'était en fait un petit peu loin de Byblos, puisque situé dans la vallée de la Beeka, nettement plus à l'est du pays... Mais ce qui est toujours bon pour se sentir rassuré, c'est d'avoir bien sûr accès au vin - seulement pour goûter, évidemment :
    Quand les gardiens s'aperçoivent que, parallèlement à mon métier de musicien, j'écris aussi des articles dans les journaux ou sur Internet, ils m'emmènent tout de suite dans les tréfonds du château :
    Voir, tout d'abord, le pressoir :
    Ensuite, tout droit dans la cave :
    Où bien sûr, se trouvent les meilleurs vins du moment, soigneusement gardés par une porte à clef :
    C'est certes symbolique, car c'est impossible à boire aussi vite, n'est-ce pas ? Mais cela me fait tout de même vibrer, sûr et certain :
    Si cela vous fait quelque chose également, merci bien de laisser un commentaire… A part ceci, disons simplement que j'en ai désormais fini avec une archéologie trop ancienne, pour m'en remettre à quelque chose de beaucoup plus récent au cours de mon cinquième article sur Beiteddine, qui date tout simplement du XIXème siècle, mais mérite très amplement le détour !

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