04) LIBAN : BYBLOS & CHÂTEAU KSARA
Comme je vous l'avais dit, nous voici désormais redescendu de la montagne, avec juste, au loin, Notre-Dame du Liban...
Nous entrons donc dans la ville de Byblos, aujourd'hui nommée Jbeil, mais qui fut appelée comme ceci par les grecs à cause du papyrus importé, qui se prononçait ainsi, et donna d'ailleurs son nom occidental à la Bible :
Nous entrons donc dans la ville de Byblos, aujourd'hui nommée Jbeil, mais qui fut appelée comme ceci par les grecs à cause du papyrus importé, qui se prononçait ainsi, et donna d'ailleurs son nom occidental à la Bible :
Et nous voilà enfin rendu à la mer, à la fois bien plus agréable en couleurs, que fort supportable niveau température, inutile de le préciser :
En fait, nous ne sommes qu'à une trentaine de kilomètres au nord de Beyrouth, mais les conditions ici sont bien différentes, comme vous pouvez déjà en juger rien qu'en admirant l'entrée :
Qui se pare de plantes exotiques fort sympathiques, surtout quand il est question de bougainvilliers roses :
Ce que l'on voit en tout premier, bien avant de débarquer sur le site archéologique lui-même, c'est le fameux château croisé :
Fondé au XIIème siècle par les croisés eux-mêmes, renforcé en 1104, et qui porte aussi le nom de château de Gibelet :
Mais toujours est-il qu'on se retrouve assez rapidement face aux fouilles archéologiques, qui démontre avec sûreté qu'il s'agit d'une des plus anciennes villes du monde, datant au bas mot de 7000 ans avant JC :
On y découvre même le rail central, qui servit à gagner beaucoup de temps sur l'archéologie, sans doute sous la tutelle de Maurice Dunand, grand spécialiste français de l'époque, ayant séjourné à Byblos de 1924 à 1975 :
Sans que cela n'ait rien à voir, il y a tout de même une petite mosquée dans cette ville, dédiée au sultan Abdul Majid, et datant de 1648 :
Nettement différent, il s'agit également de la ville d'où le phénicien semble s'être considérablement répandu en méditerranée, et ceci dès le XI siècle avant JC :
Meilleure preuve, ce qu'il est encore possible de voir dans le musée (et que vous avez tout intérêt à cliquer pour l'agrandir, afin de comparer les différentes écritures) :
Revenons encore une fois au vaste site archéologique, afin d'admirer les vestiges des portes de la ville :
De découvrir l'assez étonnante maison traditionnelle libanaise, du début du XXème siècle :
Puis le célèbre temple en L, ainsi nommé grâce à sa forme, bâti en 2700 avant JC, et le temple des obélisques, qui fut pour sa part construit au XVIème siècle avant JC :
Enfin, les très impressionnantes fortifications perses :
Et pour finir, retour au château croisé, dont nous admirons cette fois les fondations, entrecoupées de fûts de colonnes antiques :
Il est temps de passer ailleurs, n'est-ce pas ? Profitons-en pour visiter le souk, bien délimité par son entrée :
Mais qui, hélas, ne vend pas grand chose aujourd'hui, soit à cause de l'heure, soit, plus probablement, du jour :
Dernier coup d'œil à l'église Saint Jean-Marc, qui fut bâtie également par les croisés, en 1115 :
Puis l'on quitte définitivement ce lieu assez étonnant, pour se retrouver de façon assez surprenante confronté à un site musulman dont on ne sait trop quoi penser, et aussi à une mosquée en train de se bâtir sous l'influence de l'Iran, en hommage à Sayeeda Khawla, fille décédée de l'imam Hussein :
Fort heureusement, nous sommes en voiture, et ceci nous permet de nous rendre à cet endroit mythique de château Ksara, l'un des meilleurs vins du Liban :
C'était en fait un petit peu loin de Byblos, puisque situé dans la vallée de la Beeka, nettement plus à l'est du pays... Mais ce qui est toujours bon pour se sentir rassuré, c'est d'avoir bien sûr accès au vin - seulement pour goûter, évidemment :
Quand les gardiens s'aperçoivent que, parallèlement à mon métier de musicien, j'écris aussi des articles dans les journaux ou sur Internet, ils m'emmènent tout de suite dans les tréfonds du château :
Voir, tout d'abord, le pressoir :
Ensuite, tout droit dans la cave :
Où bien sûr, se trouvent les meilleurs vins du moment, soigneusement gardés par une porte à clef :
C'est certes symbolique, car c'est impossible à boire aussi vite, n'est-ce pas ? Mais cela me fait tout de même vibrer, sûr et certain :
Si cela vous fait quelque chose également, merci bien de laisser un commentaire… A part ceci, disons simplement que j'en ai désormais fini avec une archéologie trop ancienne, pour m'en remettre à quelque chose de beaucoup plus récent au cours de mon cinquième article sur Beiteddine, qui date tout simplement du XIXème siècle, mais mérite très amplement le détour !