PRINCESS DANAE

Bon, voici enfin ma réponse à la demande de Cha, qui m'en avait déjà fait part lors de son commentaire sur le Spizberg… A l'époque, je pensais que cela n'intéresserait pas grand monde, mais finalement, suite à la parution de quatre articles au sujet de cette vaste croisière, j'en suis revenu à son propre point de vue !
Je commence donc, bien sûr, avec le bateau Princess Danae, construit en 1954 par une marque irlandaise pour une firme portugaise, puis racheté après son incendie assez grave par Classic International Cruises, de 1995 jusqu'en 2015  :

C'était, en fait, la date assez idéale pour nous deux (2003 pour moi, 2004 pour Charlotte), et l'apparition de ce navire dans la ville assez triste de Dunkerque ne laissait qu'une seule envie, celle de partir de France le plus vite possible :

Ce que nous fîmes rapidement, de jour comme de nuit :

Afin d'atteindre, quel que soit le nombre de pays traversés, la fameuse île Jan Mayen :

Île sur laquelle nous ne nous sommes pas arrêtés, mais qui était un très beau volcan à voir entre l'Islande et le Spitzberg, point le plus au nord auquel je suis descendu :

Oui, je sais, j'avais la mauvaise idée de porter un anorak, ce qui était assez inconcevable en cette année de canicule que fut 2003... Mais ce n'était pas bien grave, dans l'extrême nord, d'autant que le plat servi à cette occasion était curieusement du plein sud, un savoureux couscous aux merguez :

C'est d'ailleurs la raison de saluer tout le personnel du bateau, qui compte environ 200 personnes (aptes à la cuisine, au service, aux distractions diverses, à la danse et à la musique…), tout cela pour pas loin de 600 touristes :

Evidemment, nous n'étions pas dans les suites les plus luxueuses du bateau… Mais même si nous nous retrouvions au septième étage, j'estimais cela pour ma part largement suffisant :

C'est la bonne occasion pour vous présenter quelques collègues qui devait également jouer le même rôle, en l'occurrence quatre cornistes, également fort sensibles à la canicule de 2003 :

Et bien sûr de vous faire découvrir le chanteur avec lequel je travaillais, Jean-Luc (à gauche), moi-même étant au milieu de la photo, entourés de nombreux fils et filles  de touristes :

Maintenant, soyons plus sérieux avec la découverte de notre grand chef, Serge Laborde :

Puis celle de notre danseuse la plus belle de toutes, Christelle :

Et enfin, pour finir, celle plus surprenante de Patrice, qui était malgré tout assez torturé, c'est le moins que l'on puisse dire :

Maintenant, pourriez-vous me dire qui était cette jeune fille, prénommée Laura ? Non, sans doute… Mais ce n'est pas bien grave, parce que j'en étais éperdument amoureux, et qu'hélas, rien ne s'est produit entre nous, probablement en raison de mon âge (44 ans, à l'époque) :

Je termine enfin avec ce somptueux buffet Transtour, qui fut le dernier à avoir lieu sur ce bateau, et où se trouvait à peu près tout ce qui est bon à déguster :

Mais ceci ne veut pas dire que la visite de Princess Danae va s'arrêter aussi vite… Car l'année suivante, comme chacun le sait, j'ai offert le poste à une collègue du conservatoire du XVIème, qui contrairement à moi descendit à Reykjavik, première preuve avec cette belle photo d'une église de la ville :

Aussitôt suivi par cet intérieur de Hallgrimskirkja, de loin la plus belle et la plus impressionnante cathédrale de l'Islande, grâce à son orgue monumental, notamment : 

Ce qui n'empêcha pas Charlotte de se rendre, tout comme moi, à la baie de la madeleine au Spitzberg :

Où encore face aux îles Lofoten, dont elle prit avec son appareil numérique - meilleure preuve ci-dessous ! - de nombreuses et très belles images :

Mais revenons une dernière fois au Spitzberg, afin de capter de nouveau une photo de Jean-Luc, le chanteur :

Puis celle de Charlotte elle-même, prise au cœur de la baie de la madeleine :

Un ultime petit tour, avec deux artistes inconnus, dans la salle de préparation :

Et bien sûr, après le concert dans le petit bar, histoire de se détendre un tout petit peu :

Dernière photo des deux artistes, que je trouve personnellement très émouvante :

Certes, il y aurait encore pas mal de choses à dire au sujet de Princess Danae… Mais je vous conseille avant tout ce site privilégié, qui s'intitule tout simplement à bord de Princess Danae, c'est vraiment ce que j'ai trouvé de mieux !

Et pour finir, n'oubliez pas de consulter (ou de revoir) les quatre articles précédents, au sujet du Spitzberg, des îles Féroé, de la Norvège, et bien sûr de l'Islande… Et si possible, de laisser au moins un commentaire, auquel je répondrai forcément !

L'ISLANDE

Après plus de quinze ans (c'était en 2003), il est enfin temps que je vous fasse découvrir cette île, fascinante pour au moins trois grands points :
1) Elle est presqu'entièrement faite de volcans, et située juste entre la plaque américaine et la plaque eurasiatique 2) Pour les mêmes raisons, il y a très peu de forêts et de buissons (1,1%), et aussi extrêmement peu de mammifères ou de reptiles, transformant ainsi sa surface en désert permanent 3) Sa population est pratiquement la plus faible d'Europe, 300000 habitants, dont plus de la moitié vivent dans les environs de la capitale, Reykjavik…
Inutile que je vous dise tout de suite par la suite de quel miracle je me suis rendu là-bas ; je préfère vous relater dans le détail deux zones très distinctes où je suis parvenu, à commencer par celle de Myvatn ('"le lac des mouches"), située au nord-est du pays :

Un très sobre et beau lac, que serre de très près le volcan Krafla ("se traîner avec les mains"), qui a attendu jusqu'en 1984 pour s'arrêter, je pense de façon toute provisoire  :

La meilleure preuve à côté de Krafla et de Myvatn, on la découvre avec le très étonnant massif de Dimmuborgir ("les châteaux sombres"), une reconstruction en lave d'un monde plutôt étonnant :

 

Un peu plus loin, nous voici enfin parvenus à l'une des plus grandes cascades du pays qui se nomme Godafoss ("la chute des dieux"), car l'Islande s'est décidée à adopter le christianisme autour de l'an 1000, montrant l'exemple en jetant toutes les statues d'idoles nordiques dans cette chute  :

Certes, ce n'est pas très haut (12m), ni très long (30m)… Mais il n'empêche que c'est plutôt impressionnant, ne serait-ce que par la quantité d'eau qui se déverse sur cette surface :

Nous redécouvrons la même chose, mais du double de taille (32m X 70m), à Gullfoss ("la chute d'or") :

On lui donna ce nom en référence à un arc-en-ciel, apparemment très courant au-dessus… N'oublions pas que quels que soient les points communs de ces deux cascades, nous avons cette fois-ci changé définitivement d'endroit, nous trouvant désormais au sud-ouest de l'Islande :

En apparence, particulièrement avec le lac de Kerid, situé juste à côté, cela ne nous change guère du grand nord, et du lac de Myvatn que nous avons vu juste au début :

Mais ce n'est qu'une illusion… Car en réalité, l'île possède ici ce qu'il est assez rare de voir dans le monde entier, le geyser - ou geysir ("jaillir") -, surtout présent en Islande et aux Etats-Unis, dans le parc de Yellowstone :

Comme le dit fort bien le nom, il s'agit d'une source d'eau très chaude, qui provient du magma terrestre, et se retrouve projetée avec une grande irrégularité vers la surface :

Une fois vécu ce moment inoubliable, Thingvellir ("les plaines du parlement"), relativement proche de la capitale, est un autre moment crucial de cette découverte, qui nous retrace les premiers pas du christianisme (en l'an 930) jusqu'à la totale indépendance Islandaise de 1944, suite à ses contrôles et alliances avec la Norvège, la Suède, et le Danemark :

Ceci reste particulièrement émouvant, surtout si l'on se trouve obligé de parcourir du même coup le Thingvallavatn ("le lac des plaines du parlement"), le plus grand de toute l'Islande :

Tout cela pour arriver finalement à Krysuvik ("ruisseau"), une région marquée par son partage entre la plaque nord-américaine et la plaque eurasienne :

Une faille qui bien évidemment crée du bruit et de l'odeur typique du fumerolle - qu'on appelle aussi solfatare, en référence au soufre très présent dans ce lieu :

Grosso modo, c'est ainsi que se terminait ma randonnée, faite en trois ou quatre jours… Il faut dire que je n'étais pas tout seul, et qu'il y avait bien d'autres personnes qui venaient de la même croisière Princess Danae, en l'occurrence !
Pourquoi n'ai-je pas daigné visiter Reykjavik ("baie des fumées"), le tout en plus un samedi soir ? Tout simplement parce que l'alcool, absent des verres toute la semaine sur l'île, se trouvait particulièrement consommé le week-end, avec pour résultat de multiples cas d'agression relatifs à des adolescents ivres…
J'ai donc préféré rester à bord de ce superbe bateau, et laisser toutes les photos suivantes à celle qui m'a remplacé en 2004, à commencer par celle de Hallgrimskirkja ("église de Hallgrimur") :

Ce n'est pas la cathédrale luthérienne d'Islande, mais bel et bien la plus grande église, capable d'accueillir près de 1200 personnes, bâtie entre 1945 et 1986, et surtout comportant ce très bel orgue de plus de 5700 tuyaux, instrument auquel nous sommes très sensibles tous les deux :

Je laisse également à ma remplaçante la photo du dernier endroit de l'île, Isafjordur, située au nord-ouest, pour le moins flatteuse, n'est ce pas ?

Mais qui était cette belle jeune fille ? En fait, je vais revenir un petit peu en arrière… Ce job (qui n'en était pas un, en fait, puisqu'il consistait à passer un mois de vacances à bord d'un très beau bateau en échange de quelques concerts par semaine !), m'a tout d'abord été proposé en 2003 par une collègue accompagnatrice au conservatoire du XVIème, qui trouvait la durée trop longue… Evidemment, j'ai accepté tout de suite, puis j'ai laissé la place l'année suivante à cette autre accompagnatrice du XVIème, Charlotte :

Ce que nous étions tous les deux censés faire (et que, du reste, nous avons fort bien effectué), c'était d'accompagner le chanteur Jean-Luc deux ou trois fois par semaine durant un mois, en échange d'un parcours Norvège, îles Féroé, Islande, Spitzberg, îles Lofoten, et j'en oublie sans doute :

Bref, c'était tout simplement génial, et en aucun cas je ne regrette ce voyage… Certes, je suis beaucoup moins bien que ma chère Charlotte, mais je n'hésite quand même pas à vous transmettre une dernière photo de cette expédition magique, près de la cascade de Godafoss :

Voilà… Vous êtes tous invités à découvrir cette île fabuleuse, et au moins à vous familiariser avec elle grâce à cette carte - sachant que nous étions successivement au nord-est, puis au sud-ouest :

Et pour ceux qui ne sauraient pas encore situer correctement l'Islande, disons qu'elle est quasiment au centre de la carte, entre le Groenland (à gauche) et la Norvège (à droite) :

Pour finir (oui, je sais, ce n'est pas très agréable), permettez-moi de vous donner tous les liens qui mènent, via Wikipédia, à tous les endroits que je viens de décrire : Krafla, Dimmuborgir, Godafoss, Gullfoss, Kerid, Geysir, Thingvellir, Thingvallavatn, Krysuvik, Isafjord, Reykjavik, Hallgrimskirkja, Princess Danae, L'Islande, et le Site officiel de l'Islande...
A part ça, est-ce que vous avez entendu parler d'une Islandaise bien connue ? Une chanteuse ? Qui a tenu avec brio le premier rôle dans un film fort célèbre de Lars Von Trier, Dancer in the Dark ? Oui, bien sûr, il s'agit de Björk, la célébrissime… Et que j'adore entre toutes, que mes oreilles musicales soient classiques ou non !

LA NORVÈGE

J'arrive enfin à la fameuse Norvège, que j'ai parcourue en 2003 à l'occasion de cette grande croisière, même si cet endroit était tout à la fois le premier et le dernier de ceux que nous abordions…
Ce qui explique peut-être que je place ce pays au milieu des quatre ou cinq autres, car c'était tout à la fois le plus peuplé de cette région (5 millions d'habitants), et en même temps l'un des plus déroutants de tous - mis à part l'Islande, bien sûr !
Je commence donc avec l'une des choses les plus incroyables que l'on peut vivre sur cette planète, parcourir un fjord… Autrement dit, une vallée autrefois colonisée par les glaciers, et qui suite à l'érosion de ceux-ci, s'est vue envahie par la mer, comme nous en avons eu la meilleure preuve avec le très célèbre Geirangerfjord :

Evidemment, tout cela se fait en bateau… Mais il y a toute une histoire très ancienne là-dessous : "Le "prétendant" tenta de séduire sept sœurs très belles, et pourtant célibataires. Voyant qu'il se heurtait à un refus catégorique, il se borna à les contempler, puis sombra peu à peu dans l'alcool… C'est depuis lors que la cascade représente une bouteille, preuve de sa tristesse" :

Mine de rien, cette forme de bouteille est très bien trouvée, car l'eau des fjords est généralement saumâtre, c'est à dire salée entre l'eau de mer et l'eau douce... Et il en va de même avec les sept sœurs, qui sont elles aussi traduites par sept cascades :

En gros, c'est ainsi que nous parcourûmes tout le Geirangerfjord, à la fois inspirés par ces belles chutes, portés par le navire, et très sensibles à la belle lumière :

Voici le village du départ, qui se nomme Hellesylt :

Une petite ville certes minuscule, mais qui avait cette étrange particularité de présenter des maisons typiques aux toits gazonnés, tout comme on en voit en Islande ou aux îles Féroé :

Fort heureusement, nous avions cette fois-ci la possibilité de faire une petite randonnée à pieds vers le village de Flo, ce que nous n'avions malheureusement jamais tenté ni au Spitzberg, ni aux îles Féroé :

Cette balade finissait par une ultime montée - en autocar, cette fois - en direction de Dalsnibba :

C'est très loin de se situer parmi les plus hautes Alpes de Norvège (Galdhopiggen, 2469m) :

Mais avec son altitude modeste de 1476m, cela reste néanmoins l'un des plus hauts pics de la région, qui offre une vue époustouflante sur tout le Geirangerfjord : 

Evidemment, il fallait quand même quitter ce fjord un jour ou l'autre, ce que nous avons fait de cette ville Andalsnes, légèrement au nord d'Hellesylt :

Mais nous sommes remontés bien plus au nord, Svartisen, autrement dit le second glacier de Norvège :

Pour être exact, cet endroit se trouve à 66° de latitude, ce qui est déjà bien loin de Geirangerfjord, situé à seulement 62°, autrement dit bien plus près du premier glacier du pays (Jostedalsbreen) :

Toujours est-il que nous arrivâmes ainsi face à ce très beau groupe des îles Lofoten (68°N), nettement valorisées au cœur et aux yeux des touristes :

Bordées par le Gulf Stream, elles offrent été comme hiver des températures exceptionnelles, et se mettent elles-aussi à la disposition des randonneurs :

Il n'y a que cinq grandes îles sur environ 150 km, mais cela est loin d'en exclure la centaine de petites îles ou d'îlots :

Leur altitude culmine sur l'île principale avec 1146m, ce qui n'est pas rien, étant donné la brutalité et la raideur des cimes :

Vous pensez, à juste titre, que les deux dernières photos sont bien mieux que les autres… Elles ont en réalité été prises par Charlotte l'année suivante, en 2004, ce qui explique bien des choses, n'est-ce pas ? Bref, une fois sortis des îles Lofoten, nous nous sommes un tout petit peu arrêté dans cette petite ville de Harstad :

Juste avant de partir pour de bon à bord de Princess Danae via la mer intérieure :

Qui se révèle assez sublime, à commencer par la forme typique de ses nuages liés à la roche :

Sans même parler du coucher de soleil, bien sûr :

Ainsi arrivâmes-nous au point le plus élevé du pays, le cap nord, situé environ à 71°N, ce qui le place encore plus haut que l'Islande (mais garde encore ses distances avec le fameux Spitzberg, dont nous avons déjà parlé) :

Avant d'atteindre ces deux îles, il nous faudra donc redescendre une dernière fois vers le sud, avec cette ultime visite dans la jolie ville portuaire de Bergen, dont tout le monde a en tête le quartier de la Hanse, Bryggen :

C'est la deuxième ville de Norvège, juste après Oslo, et nous avons pu passer un certain temps à nous promener dans les quartiers assez anciens :

Tout en passant au pied de ce magistral palais, dont hélas je ne suis pas parvenu à retrouver le nom… Par contre, j'ai redécouvert là-bas un grand compositeur classique né et mort à Bergen, Edvard Grieg (1843-1907), qui reste célèbre à juste titre pour Peer Gynt et son Concerto en la mineur pour piano :

C'est le seul compositeur norvégien mondialement connu, de même que Sibelius pour la Finlande, ou encore, beaucoup plus récemment, la fameuse Björk, tout à l'honneur de l'Islande !
Pendant ce temps, vous pouvez toujours vous demander : mais que peut bien faire ce pianiste classique sur le bateau ? Certes, je pourrais vous répondre, puisqu'il s'agit de moi, que je travaille intellectuellement… Mais en réalité, c'est totalement faux, et je profitais juste de la canicule demeurée célèbre de 2003, et qui conduisit la Norvège vers les 35° du mois d'août :

Incroyable, n'est-ce pas ? Enfin bref, ainsi prend fin l'avant-dernier article sur cette magnifique croisière (le dernier devant être, bien sûr, sur l'Islande), avec d'une part une carte qui mentionne pratiquement tous les pays traversés :

D'autre part, une carte davantage concentrée sur l'étroite Norvège elle-même, avec tous les noms de villes, de sites montagnards, de fjords, et une route certes classique, mais que vous risquez très fort d'utiliser :

Dernier point qu'il ne faut pas que j'oublie de mentionner, si jamais vous passer à Oslo, c'est de redécouvrir Edvard Munch (1863-1944), un peintre expressionniste fort célèbre, dont vous connaissez forcément le tableau Le Cri…
Hormis cela, je vous laisse découvrir les sites Wikipédia consacrés chacun à l'un des endroits parcourus, soit Geirangerfjord, Dalsnibba, Andalsnes, Svartisen, Îles Lofoten, Harstad, Cap nord, Bergen, Bryggen, et bien sûr le tout dernier, sur la Norvège...
Je sais que c'est énormément demander, mais merci d'avance pour votre commentaire !