Une fois gravi le Fujisan (3776m), je ne pouvais pas en rester là, c'et clair... Il me restait donc à me rendre au nord de Tôkyô, une dizaine de kilomètres à l'ouest de Matsumoto, et j'avais atteint les Alpes du Nord (北アルプス) - nommées également les monts Hida (飛騨山脈)...
A part le Fujisan, il s'agit du plus haut massif montagneux du pays, au-dessus de 3000 mètres, et cette fois-ci d'une constitution absolument pas volcanique... Alors certes, au début, je ne me foulais pas énormément, m'engageant juste à passer le mythique pont Kappabashi, situé dans la vallée Kamikôchi (上高地, "les hautes terres") :
J'atteignais en fait assez vite le Dakesawa Hütte (2170m) - un refuge qui porte un nom viennois évident, comme vous pouvez le constater sur ces photos :
Par contre, c'était nettement plus dur au petit matin, lorsque l'on décida de monter vers Maehotaka-Dake (前穂高岳), soit par simple escalier, soit par chaînes - ce qui s'avérait vraiment délicat :
Maehotaka-Dake (3090 m) est en fait le dixième plus haut massif du Japon - avec seulement une centaine de mètres de différence avec le second d'entre eux, le mont Kita (3193 m) :
Admirons au passage les arêtes du mont Tengu :
Puis nous passâmes par le Myôjin-Dake (明神岳), une montagne qui est en théorie moins haute que les précédentes (seulement 2931 m) - mais qui se révèle en fait aussi délicate à traverser que ces deux autres, la voie étant assurée par des chaînes de tout genre :
Toujours est-il que nous finissions, tout de même, par arriver au Maehotaka-Dake (前穂高岳), comme le prouve cette photo :
Tout en jetant un œil vers la suite, qui n'a pas vraiment l'air plus facile :
Il faut tout de même dire que cela nous laissait un petit peu l'occasion de découvrir tout à la fois Okuhotaka-Dake (奥穂高岳), 3190 m, et Yarigatake (槍ヶ岳), 3180 m :
Le premier est assez mythique, car avec son altitude, il se retrouve juste après le mont Fuji et le mont Kita (seulement trois mètres plus haut)… Et déjà, ce n'est pas si mal d'en être parvenu à ce point intermédiaire de Maehotaka-Dake (3090 m) :
Quand au second, Yarigatake (槍ヶ岳), il est surtout célèbre en vertu de sa forme assez aiguisée, qui justifie son appellation de "Yari", la lance japonaise des samouraïs :
Puis nous nous mettions en route cette fois vers Okuhotaka-Dake (奥穂高岳), 3190 m, le troisième du Japon - avec une courte vue sur Hotakadake-Sanso, le prochain refuge :
Ce qui n'était pas non plus spécialement facile, car cette petite voie en vue du sommet se déroule en quelque sorte comme une ligne très courte, entourée des deux côtés de vide :
C'est assez impressionnant, n'est-ce pas ?
Mais quoi qu'il en soit, nous finissions tout de même par arriver… Et vu l'âge et le sourire de ces deux jeunes filles, on peut finalement se douter que ce n'était pas si difficile que ça :
Ne nous reste plus qu'à nous diriger vers le Hotakadake-Sanso (2996m, et près de 300 places) :
Ce qui à l'air en apparence assez proche, certes, mais ne nécessite pas moins l'usage d'une dizaine d'escaliers, ce dont vous vous rendrez compte sur cette photo :
Enfin bon… Au bout du chemin, nous voici enfin rendu à ce refuge Hotakadake-Sanso, qui étant donné la notoriété de l'endroit, se révélait tout d'abord plutôt vaste :
Mais au bout du compte, était fort sympathique - comme d'ailleurs, la plupart des refuges que j'ai pu connaître dans ce pays...
Le prochain article sera essentiellement consacré au Kitahotaka-Dake (北穂高岳), situé pour sa part à 3106 m !
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