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  • samedi, décembre 21, 2019

    06) JAPON : FUJISAN

    Et oui, ça y est, nous sommes enfin arrivé au Fujisan, ou encore, Fujiyama, selon certains mauvais traducteurs français (富士山)...
    Inutile que je vous confie ici les nombreuses difficulté à traduire ce mot, l'essentiel en est très longuement explicité dans la page Wikipédia à ce sujet ! Je vais plutôt vous raconter l'ascension de ce mont mythique, d'une part car il est question du point sommital du Japon (3776 m), d'autre part parce qu'avec sa forme quasiment parfaite, il s'agit en fait d'un volcan âgé de plus de 100000 ans, ce qui n'est pas rien...
    Je commence donc, assez tôt le matin, au début du circuit Gotemba, et fait ainsi mes derniers adieux à la personne qui m'héberge à Kamakura, Mme Hamada :
    Il existe, mine de rien, quatre chemins pour se rendre au Fuji : la Yoshida-Guchi (吉田ルート), la Fujinomiya-Guchi (富士宮ルート), la Subashiri-Guchi (須走ルート), et pour finir, la Gotemba-Guchi (御殿場ルート) :
    Il y a, bien sûr, des différences notables entre toutes ces routes… Mais quoi qu'il en soit, la première est la plus rapide, qui part de 2300 mètres, et la dernière, la plus lente, démarrant pour sa part à 1450 mètres :
    Je ne veux pas dire par là qu'il s'agit là d'un chemin extrêmement difficile… Mais en tous cas, il est beaucoup plus long que les trois autres,  beaucoup moins fréquenté, et donc nettement plus attirant - du moins, c'est ce que j'estime :
    Il est situé au sud-est, contrairement à Yoshida-Guchi, qui traverse toute la face nord du volcan :
    Il n'y a quasiment ni arbre ni plante durant cette longue ascension, hormis un poil de végétation volcanique :
    Mais en tous cas, le coucher du soleil, donnant sur une grande partie du pays, reste fort beau :
    Certes, j'ai ainsi passé ma première nuit dans un refuge… Qui devait sans doute se trouver, vu la photo, au Shichi-Gôme - ce qui veut dire "sept", le nombre de stations comprenant la route allant de cinq (le départ) à dix (le sommet) :
    Mais dès le lendemain, je me dirigeais vers un second refuge :
    Où pour une fois, je n'oubliais pas de me prendre en photo - ce qui fait toujours plaisir, mine de rien, plus de trente ans plus tard :
    Encore une courte nuit sur place, et me voici enfin vers le sommet :
    Avec une ultime vue sur le refuge :
    Presqu'à la cime, entre plusieurs portes shintoïstes :
    Et enfin, au fameux cratère sommital, très creux et très large, mine de rien, mais qui n'a plus connu de violente éruption depuis celle d'Hôei, en 1707 :
    C'est l'occasion de prendre encore une photo, n'est-ce pas ? Derrière nous, le cratère du mont Fuji, qui se résume par sa profondeur d'environ 200 mètres, et sa largeur de quasiment 600 mètres de diamètre : 
    Ceci date de 1986, mais c'est bien loin après la première ascension, qui fut entreprise en 663 par le moine bouddhiste En no Gyôja… Cela n'empêcha pas les shintoïstes de bâtir là-haut l'un de leurs plus grands temples, Asama-Jinja (浅間神社) :
    Le premier non-japonais, Sir Rutherford Alcock, dut par contre attendre jusqu'en 1860 pour effectuer sa première ascension, suivi peu de temps après par quelqu'un du même pays, Harry Smith Parkes, qui le gravit en 1867… Mais il était accompagné par son épouse, Fanny Parkes, et contribua grandement à faire lever l'interdiction qui existait alors vis-à-vis de toutes les femmes de s'attaquer au sommet - tout cela à cause de leur impureté due à leur menstruation !
    Peu à peu, l'ère Meiji se montra donc nettement plus ouverte aux politiques étrangères, installant peu à peu une station scientifique :
    Puis son observatoire en 1964, que vous pourrez apercevoir à droite et en haut de la photo :
    Ne restait plus qu'à utiliser le téléphone - et oui, à une époque où les portables n'existaient pas encore ! -, pour prévenir mes parents que tout allait bien, et qu'il n'y avait aucune raison de s'inquiéter :
    Même si j'avais suivi la route de Gotemba-Guchi (御殿場ルート), la plus déserte, à l'opposé de Yoshida-Guchi (吉田ルート) au NW, qui souffrait beaucoup de sa fréquentation :
    Dernier adieu au sommet, avec en tête ce proverbe japonais bien connu : "Celui qui gravit le mont Fuji une fois est un sage, celui qui le fait deux fois est un fou" :
    Puis, enfin, redescente, je suppose par la même route peu fréquentée de Gotemba-Guchi :
    Et pour finir, avec ces mots que tout japonais prononce à la vue des arbres du coin : "Jukai, Jukai"... Ne m'en demander pas le sens, je ne le connais absolument pas !
    Que vous dire de plus à la suite de cet article, qui certes est bien plus long que le précédent ?
    Deux choses : 1) Vous le connaissez forcément, même si son nom d'Hokusai ne vous dit rien, un peintre absolument fabuleux autour de 1760, qui a représenté des milliers de fois le mont Fuji sur des estampes extraordinaires 2) J'ai essayé de capturer les évènements les plus importants sur cette célèbre montagne, mais si vous vous passionnez sur la question, n'hésitez pas à consulter Wikipédia sur le mont Fuji, vous ne le regretterez pas ! Sinon, allez visiter Matsumoto...

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    6 Comments:

    Anonymous Anonyme said...

    est ce que je t'ai dit que j'avais garder le montagne magazine concernant ce voyage , alors que je n'ai même pas conserver ceux me concernant . ton article est super bien fait et les photos du moins pour quelques une sont particuliérement belle .
    par contre je ne connais absolument pas cet HokusaÏ, même si a une certaine époque il etait bon de montrer ces estampes japonnaise a ces petite amies . voila je n'irais surement jamais la haut alors merci de ces images
    de Sofia sous la pluie

    mercredi, 13 novembre, 2019  
    Blogger Vincent said...

    Oui, tu me l'avais déjà dit, merci… En tous cas, merci pour tes compliments concernant les photos et le texte ! Par contre, c'est assez curieux que tu ne connaisses pas du tout Hokusai… Mais sans parler des petites amies, je trouve toujours cela aussi beau !

    mercredi, 13 novembre, 2019  
    Anonymous Chah said...

    Je connais Hokusai, mais je pense également que je ne connaîtrai jamais le Mont Fuji alors merci pour cet article. Il y a de belles photos. Je ne voyais pas la terre aussi foncée! Ca fait bizarre.
    Incroyable l'interdiction pour les femmes! On retrouve le tabou du sang dans beaucoup de cultures.
    C'est drôle l'exclamation que tu entendais au sujet des arbres, c'est mystérieux, on a envie de mener l'enquête!

    mercredi, 25 décembre, 2019  
    Blogger Vincent said...

    Bravo, tu as tout lu ! Désolé que tu penses ne jamais voir le Fujisan, mais en tous cas ravi que tu connaisses (et que tu aimes) Hokusai… La terre foncée, certes, c'est bizarre, mais relativement courant dans le milieu volcanique, comme tu peux le voir aussi dans mon autre article sur l'Islande… Sinon, pour le terme de "jukai, jukai", je n'ai pas réussi à trouver d'explication, désolé !

    jeudi, 26 décembre, 2019  
    Blogger Cha said...

    Très chouette ! ressourçant ! Merci pour cette belle page qui fait rêver !

    dimanche, 12 janvier, 2020  
    Blogger Vincent said...

    Tant mieux que je te fasse rêver ! Après tout, vu mon âge vénérable, je ne peux guère envisager d'autres choses...

    dimanche, 12 janvier, 2020  

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