14) JAPON : KYÔTO
Enfin, nous y voilà… Ou plutôt, nous y revoilà, car j'ai déjà parlé de cette ville dans le troisième article, au sujet du Gion Matsuri ! Mais cette fois-ci, nous visitons beaucoup plus calmement cette seconde capitale du Japon, de 794 à 1868, Kyôto (京都市)...
Ce n'est pas plus mal, car cette très belle ville comporte de très nombreux temples, à commencer par Higashi-Honga-Ji (東本願寺) :
Ce qui signifie "le temple oriental du vœu originel", l'une des maisons les plus puissantes de la secte Jôdo Shinshû du bouddhisme, avec bien sûr son exact opposé, Nishi-Hongan-Ji, "le temple occidental du vœu originel", situé dans un autre quartier :
Il fut construit en 1602, et d'après Wikipédia (je précise cela, car ce site a déjà dit la même chose concernant le Tôdaiji de Nara), il s'agirait de la plus grande construction en bois du monde :
Quoiqu'il en soit, il s'agit là de l'œuvre de Tokugawa Iemitsu (1543-1616), le troisième et dernier shôgun unificateur du Japon, qui fut d'ailleurs le premier à pressentir Tôkyô (qui s'appelait encore Edo) comme future capitale en 1603, ce qui aura lieu définitivement en 1868 :
On ne reste pas insensible, bien sûr, devant la très belle porte :
Pas plus que devant le Honden, terme désignant le bâtiment principal du Higashi-Honga-Ji, et qui s'avère extrêmement étonnant par sa taille :
Raison de plus pour passer à son exact opposé, le temple Sanjûsangen-Dô (三十三間堂), "le pavillon des trente-trois intervalles", fondé en 1132 :
Je suis fort conscient que l'on n'y voit pas grand chose… Mais ce temple comprend 1001 statues de divinités bouddhistes, dont la principale, celle de Kannon, se trouve au centre, et qui en tant que bâtiment mérite le titre de plus longue structure en bois du monde, avec ses 118,22 mètres :
Etonnant, n'est-ce pas ? Toujours est-il que je continue d'être surpris par le célébrissime temple Kiyomizu-Dera (清水寺 ), qui tire son nom de la fameuse "eau de source" :
Ce temple fut fondé en 778, mais les édifices actuels dateraient de 1633, de nouveau bâtis par Tokugawa Iemitsu :
Vous n'êtes pas encore impressionnés… Ce qui peut se comprendre, vu les photos assez décevantes que j'ai prises à l'occasion :
Mais j'ai confiance dans cette dernière, qui je l'espère montre à quel point la plateforme est célèbre pour sa suspension par des centaines de piliers, et aussi par sa vue sur l'impressionnante Kyôto, fascinante par la hauteur du temple :
Evidemment, j'ai maintenant le besoin de surmonter cette vaste exposition de temples, et rien ne me semble mieux que le lac de Ryôan-Ji (竜安寺) :
Sauf que ceci n'est pas le nom du lac, mais bel et bien celui du temple, qui signifie littéralement "le repos du dragon" :
Encore une fois, ce temple est le plus célèbre du monde pour son jardin Zen, qui un petit peu plus tard que le monastère (1450), fut créé pour la première fois entre 1499 et 1507 :
Ce jardin est typique de l'orientation du Zen ("méditation silencieuse") par rapport au bouddhisme, venant tout d'abord de l'Inde et de la Chine… On y découvre sa pureté absolue, et aussi sa construction à base de kaolin, les fins graviers ratissés représentant l'océan, et les rochers les montagnes :
Il existe au total quinze pierres (5+2+3+2+3), mais il est absolument impossible de les voir toutes à la fois… Cela n'a pas empêché quantité d'artistes de se trouver inspirés par ce lieu mythique, dont le compositeur John Cage et le peintre David Hockney :
Même si le bâtiment principal, reconstruit en 1662, n'en retire pas une grande notoriété :
Ce qui est assez normal, vu que sa situation est bien trop proche du célèbre Ryôan-Ji, que je viens tout juste de visiter… Mais ce qui m'étonna le plus, c'était de remettre aussitôt le pied dans l'un des plus vastes temples zen du monde, Daitoku-Ji (大徳寺 ), qui en intègre plusieurs, notamment le Daisen-In, le plus petit jardin Zen (大仙院) :
En fait, tout ce quartier, situé au nord de Kyôto, comporte un grand nombre de temples zen, dont seulement une vingtaine dans le domaine de Daitoku-Ji, alors qu'ils étaient environ 80 du XVIème au XVIIIème siècle :
Le Daitoku-Ji (大徳寺 ), et son jardin le plus ancien, Ryôgen-In (龍源院) :
Recouvert de mousse dans une autre partie, le Ryôgin-Tei, elle aussi estimée comme très ancienne :
Au début, c'est sûr que l'on ne maîtrise pas complètement ce monument opposé :
C'est parce que ce n'est que le château de Ninjô-Jô (二条城), construit en 1603 par Tokugawa Ieyasu, comme l'une des nombreuses choses nouvelles qu'il a conçues...
Ce n'est pas rien, n'est-ce pas ?
Partons maintenant un petit peu plus loin pour découvrir les petites montagnes qui entourent Kyôto, celles du mont Hiei-Zan (比叡山) :
On y découvre avec stupeur le temple Enryaku-Ji (延暦寺 ), qui a non seulement été fondé en 807, mais qui a aussi beaucoup servi de conducteur au bouddhisme Tendai :
En fait, on pense qu'il ne s'agit pas de la bonne époque… Certes, pour la fondation de Enryaku-Ji, il était bien question du neuvième siècle. Mais désormais, c'est autour du seizième que cela se passe, et ceci est ordonné par le daimyô Oda Nobunaga :
Voici enfin, histoire de finir en beauté, les deux célèbres monuments, que je n'ai pas eu l'occasion (ou le temps) de voir… Le Ginkakuji (銀閣寺 ), le fameux "temple d'argent" :
Et surtout le célébrissime Kinkakuji (金閣寺 ), le "temple d'or", qui non seulement s'est entrepris avant celui cité juste avant, mais qui en a été l'inspirateur :
Voilà, je n'en ai pas plus à dire sur cette immense ville… Mais je dois tout de même remettre les pieds dans Kamakura, non seulement afin de repartir pour la France, mais surtout en vue de créer le dernier article (ou presque) de cet enrichissant voyage !
Il fut construit en 1602, et d'après Wikipédia (je précise cela, car ce site a déjà dit la même chose concernant le Tôdaiji de Nara), il s'agirait de la plus grande construction en bois du monde :
Quoiqu'il en soit, il s'agit là de l'œuvre de Tokugawa Iemitsu (1543-1616), le troisième et dernier shôgun unificateur du Japon, qui fut d'ailleurs le premier à pressentir Tôkyô (qui s'appelait encore Edo) comme future capitale en 1603, ce qui aura lieu définitivement en 1868 :
On ne reste pas insensible, bien sûr, devant la très belle porte :
Pas plus que devant le Honden, terme désignant le bâtiment principal du Higashi-Honga-Ji, et qui s'avère extrêmement étonnant par sa taille :
Raison de plus pour passer à son exact opposé, le temple Sanjûsangen-Dô (三十三間堂), "le pavillon des trente-trois intervalles", fondé en 1132 :
Je suis fort conscient que l'on n'y voit pas grand chose… Mais ce temple comprend 1001 statues de divinités bouddhistes, dont la principale, celle de Kannon, se trouve au centre, et qui en tant que bâtiment mérite le titre de plus longue structure en bois du monde, avec ses 118,22 mètres :
Etonnant, n'est-ce pas ? Toujours est-il que je continue d'être surpris par le célébrissime temple Kiyomizu-Dera (清水寺 ), qui tire son nom de la fameuse "eau de source" :
Ce temple fut fondé en 778, mais les édifices actuels dateraient de 1633, de nouveau bâtis par Tokugawa Iemitsu :
Vous n'êtes pas encore impressionnés… Ce qui peut se comprendre, vu les photos assez décevantes que j'ai prises à l'occasion :
Mais j'ai confiance dans cette dernière, qui je l'espère montre à quel point la plateforme est célèbre pour sa suspension par des centaines de piliers, et aussi par sa vue sur l'impressionnante Kyôto, fascinante par la hauteur du temple :
Evidemment, j'ai maintenant le besoin de surmonter cette vaste exposition de temples, et rien ne me semble mieux que le lac de Ryôan-Ji (竜安寺) :
Sauf que ceci n'est pas le nom du lac, mais bel et bien celui du temple, qui signifie littéralement "le repos du dragon" :
Encore une fois, ce temple est le plus célèbre du monde pour son jardin Zen, qui un petit peu plus tard que le monastère (1450), fut créé pour la première fois entre 1499 et 1507 :
Ce jardin est typique de l'orientation du Zen ("méditation silencieuse") par rapport au bouddhisme, venant tout d'abord de l'Inde et de la Chine… On y découvre sa pureté absolue, et aussi sa construction à base de kaolin, les fins graviers ratissés représentant l'océan, et les rochers les montagnes :
Il existe au total quinze pierres (5+2+3+2+3), mais il est absolument impossible de les voir toutes à la fois… Cela n'a pas empêché quantité d'artistes de se trouver inspirés par ce lieu mythique, dont le compositeur John Cage et le peintre David Hockney :
C'est fascinant, je suis bien d'accord… En tous cas, cela donne une bonne raison de se reposer un petit peu, en se rendant au temple de Renge-Ji (蓮華寺), ni grand, ni célèbre :
Je trouvais ceci très agréable, notamment ces inhabituelles sculptures de Bouddha, plutôt assez rares dans les jardins japonais :Même si le bâtiment principal, reconstruit en 1662, n'en retire pas une grande notoriété :
Ce qui est assez normal, vu que sa situation est bien trop proche du célèbre Ryôan-Ji, que je viens tout juste de visiter… Mais ce qui m'étonna le plus, c'était de remettre aussitôt le pied dans l'un des plus vastes temples zen du monde, Daitoku-Ji (大徳寺 ), qui en intègre plusieurs, notamment le Daisen-In, le plus petit jardin Zen (大仙院) :
En fait, tout ce quartier, situé au nord de Kyôto, comporte un grand nombre de temples zen, dont seulement une vingtaine dans le domaine de Daitoku-Ji, alors qu'ils étaient environ 80 du XVIème au XVIIIème siècle :
Le Daitoku-Ji (大徳寺 ), et son jardin le plus ancien, Ryôgen-In (龍源院) :
Recouvert de mousse dans une autre partie, le Ryôgin-Tei, elle aussi estimée comme très ancienne :
Au début, c'est sûr que l'on ne maîtrise pas complètement ce monument opposé :
C'est parce que ce n'est que le château de Ninjô-Jô (二条城), construit en 1603 par Tokugawa Ieyasu, comme l'une des nombreuses choses nouvelles qu'il a conçues...
Ce n'est pas rien, n'est-ce pas ?
Partons maintenant un petit peu plus loin pour découvrir les petites montagnes qui entourent Kyôto, celles du mont Hiei-Zan (比叡山) :
On y découvre avec stupeur le temple Enryaku-Ji (延暦寺 ), qui a non seulement été fondé en 807, mais qui a aussi beaucoup servi de conducteur au bouddhisme Tendai :
En fait, on pense qu'il ne s'agit pas de la bonne époque… Certes, pour la fondation de Enryaku-Ji, il était bien question du neuvième siècle. Mais désormais, c'est autour du seizième que cela se passe, et ceci est ordonné par le daimyô Oda Nobunaga :
Voici enfin, histoire de finir en beauté, les deux célèbres monuments, que je n'ai pas eu l'occasion (ou le temps) de voir… Le Ginkakuji (銀閣寺 ), le fameux "temple d'argent" :
Et surtout le célébrissime Kinkakuji (金閣寺 ), le "temple d'or", qui non seulement s'est entrepris avant celui cité juste avant, mais qui en a été l'inspirateur :
Voilà, je n'en ai pas plus à dire sur cette immense ville… Mais je dois tout de même remettre les pieds dans Kamakura, non seulement afin de repartir pour la France, mais surtout en vue de créer le dernier article (ou presque) de cet enrichissant voyage !
6 Comments:
Bon, en lisant cet article, je me conforte dans l,'idée que tu est capable d'écrire un roman,alors tu attends quoi ?ou autre chose bien entendu. Toute cette histoire du Japon me renvoi a ce film fabuleux qu'est "RAN
Très bon article et alors pour les photos,,,,superbes
Biz до софия
Tu as bien raison, RAN est un film fabuleux, réalisé par Akira Kurosawa sur le thème du Roi Lear, dû à William Shakespeare ! Par contre, là, je ne me sens plus trop capable d'écrire un roman, ou même quelque chose d'approchant… Mais bon, on ne sait jamais, n'est-ce pas ?
Merci pour cette magnifique promenade ! C'est fascinant ces étendues ratissées en kaolin !!
Un roman, un roman !!!
Je ne savais pas que tu étais devenue "zen"... Mais tant mieux, n'est-ce pas ?
J'aime bien les dernières photos.
Je suis ravie de savoir ce que signifient les allées ratissées et les roches dans les jardins zens! Très intéressant.
Tant mieux que tu les aimes bien, les deux dernières photos, parce qu'elles ne sont pas de moi, pour une fois… Mais je te rassure tout de suite, les autres sont bien de ma main, et je suis content de voir que les jardins "zens" ont l'air de t'enthousiasmer tout autant que moi !
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