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  • dimanche, janvier 26, 2025

    1988 (JUILLET) : REFUGE DE L'AIGLE / LA MEIJE (FRANCE)

    Voilà, en 1988, il s'agit du dernier refuge des Hautes-Alpes que nous avons conquis, Gilles et moi, le refuge de l'Aigle… Cet endroit, faisant partie de la course naturelle de la Meije, est de ce fait nettement plus haut que les autres (3450m), et nécessite bien entendu un départ beaucoup plus tôt que prévu de La Grave (1800m de dénivelé, 5h30 à 6h de marche !) :

    Toujours est-il que nous sommes bien partis, Gilles, son amie Christine, également gardienne du refuge des Drayères, moi-même, plus un quatrième, dont j'ai oublié le prénom... Juste à temps pour nous rendre sur le névé, bien délicat, à vrai dire :

    Mais peu importe, car nous en avons bien tiré parti… Nous étions encore sur le glacier du Bec, mais nous apercevions déjà le glacier du Tabuchet, qui servira plus tard à notre marche vers le refuge... Avec cette sublime vue sur la Meije (3983m), le deuxième plus haut massif du parc national des Ecrins :
    Malheureusement fort touchée par le vent, ce qui nous empêchera de faire la course prévue, celle de la Meije orientale :
    Il n'empêche : nous arrivions désormais sur le point le plus difficile de la montée, la vire Amieux à 3200m (passage découvert par le guide de La Grave, Lucien Amieux)... C'est assez délicat, en fait :
    Et même si ceci ne se voit pas dans la façon de marcher du gardien, cela est assez évident dans l'attitude toute réservée de Christine, qui mit un certain temps à passer cette vire assez angoissante :
    Néanmoins, nous y parvînmes… Et ceci nous permit de mieux voir les arêtes de la Meije, de marcher enfin sur le glacier du Tabuchet proprement dit, et aussi d'admirer le bien nommé glacier du Fauteuil, nettement plus à l'ouest :
    Autrement dit, après une marche plutôt confortable sur le glacier du Tabuchet, nous voici enfin rendu au refuge de l'Aigle, encore tout petit à l'époque (18 places) :
    Et désormais, depuis 2014, un petit peu plus grand, puisqu'il accueille une trentaine de personnes… En tous cas, la vue sublime que l'on avait depuis les toilettes n'a certainement pas changé :
    Je me souviens encore que nous avons dégusté un excellent filet de bœuf, incroyable, n'est-ce pas ? Enfin bon, dès que fut venu le lendemain, nous étions bien convaincus que la course vers la Meije orientale (3891m) serait impossible face au vent, alors il nous restait à voir l'arête de la Meijette :
    Bien sûr, tout à fait au nord, le fameux mont Blanc (4806m) et les grandes Jorasses (4208m)... Puis, bien plus à l'ouest, le Galibier (3228m) et la pointe des Cerces (3097m), d'où nous venions :
    Avec une dernière vue sur le glacier du Tabuchet, qui a l'air d'être prise en pleine nuit, mais est en fait totalement due au hasard, comme le montre la position du soleil :
    Meilleure preuve : c'était que nous étions encore fort réveillés, pour participer à la descente du refuge... Que nous prîmes avec beaucoup plus de plaisir qu'à la montée, où nous rebaptisions cet étrange névé du terme de toboggan :
    Le gardien Gilles, en tous cas, a l'air bien content que ceci se soit parfaitement terminé... Et une fois à La Grave, nous observions une dernière fois la Meije, cela va de soi :
    Puis nous nous livrions sans peine à cet ancien proverbe, "après l'effort, le réconfort" :
    Est-ce que ceci vous a plu ? Je n'en sais rien, mais pour ma part, j'ai assez rarement fait aussi bien de toute ma vie (même si je suis monté deux fois au-delà de 4000m) ! En tous cas, c'est la plus belle découverte de la Meije possible, celle située face sud étant bien plus ordinaire, comme le montre très bien le site du refuge du Promontoire, situé nettement plus bas (3092m), et accueillant par contre une trentaine de personnes…
    Voilà, j'en ai fini avec l'année 1988, et aussi avec le France, puisque désormais, je vais me rendre tout d'abord à Innsbruck, en Autriche, et bien sûr en Suisse, où je vais découvrir le fameux Cervin !

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    vendredi, janvier 10, 2025

    1985 (JUILLET) : COL DU SELE / POINTE DU SELE (FRANCE)

    Comme je vous l'ai peut-être déjà dit, j'étais à cette époque en bonne relation avec le gardien du refuge des Drayères, Gilles... Raison pour laquelle il m'a proposé d'aller ensemble à la Pointe du Sélé dans le massif des Ecrins, ce qu'évidemment j'acceptais tout de suite :

    Nous devions d'abord passer sous la Serre de Hommes Morts - une montagne devant son triste nom à la persécution dont furent victimes les Vaudois sous Louis XI, pour des raisons religieuses :
    Ensuite, il nous fallait franchir la fameuse barre rocheuse située juste au dessous du refuge du Sélé - une étape pas trop difficile, mais qui nous demandait une grande concentration :
    Meilleure preuve à sa sortie, où l'on avait besoin d'une cigarette :
    Ensuite, le soleil commençait à se lever doucement, et nous étions enfin sur le glacier du Sélé, ma foi fort beau :
    Nous arrivions juste sous le Col du Sélé (3283m), qui commençait à se laisser voir de plus en plus :
    C'était le moment idéal pour le soleil de se lever complètement... Atteignant de sa belle lumière tout d'abord le glacier du Sélé, puis l'impressionnante Pointe du Sélé (3556m) :
    Vous savez pourquoi j'ai l'air de faire vaguement la gueule ? Pas tellement parce que Gilles était un peu fatigué, mais surtout en raison du vent hallucinant qui nous a limité au Col du Sélé - nous empêchant de monter jusqu'à la Pointe du même nom :
    Mais finalement, nous pouvions déjà profiter d'un très beau panorama, à commencer par la face Nord des Bans (3669m), le Mont Gioberney (3350m) et les Rouies (3589m) :
    Suivis peu après par l'impressionnante Ailefroide Orientale (3847m), et surtout par le bien nommé Pic du Coup de Sabre (3478m), suivi à droite par le Pic sans Nom (3913m) :
    Quoi qu'il en soit, il était malheureusement temps de redescendre vers le refuge du Sélé (2511m) - juste construit en 1983, soit deux ans auparavant :
    Et aussi de repasser, dans l'autre sens, la fameuse barre rocheuse :
    Nous avions toute une vue sur le massif de Sialouze :
    Et aussi, dans l'autre sens, sur les pièges dans lesquels il vaut mieux ne pas tomber - entre autres dans le torrent de Celse Nière, juste à côté de la tristement connue Serre des Hommes Morts :
    Une dernière vue sur le Vallon de Celse Nière :
    Et voilà, c'est fini... Pas mal, tout de même, malgré le changement du point de vue initial ? Toujours est-il que nous repartîmes alors pour les Drayères - région que je vais encore mieux connaître au mois de septembre de cette même année, qui sera alors fort embellie par les couleurs de l'automne !

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