03) JAPON : KYÔTO, GION MATSURI
Cette fois-ci, je suis désormais un peu mieux familiarisé avec le Japon...
Puisqu'à peine une ou deux semaines après avoir débarqué, me voici prenant le train pour Kyôto (京都市), ville qui servit de 794 à 1868 de capitale, et ceci afin d'assister à une fête bien particulière, le Gion Matsuri, entièrement shintoïste !
Gion Matsuri (祇園祭, "la fête des artistes femmes") se déroule bien évidemment dans le quartier de Gion, le plus célèbre de Kyôto concernant les Geishas, qui ne sont absolument pas des prostituées, mais avant tout des artistes… Le défilé à lieu le 17 juillet de chaque année, mais se prépare déjà dès la veille, magistralement éclairé :
Puisqu'à peine une ou deux semaines après avoir débarqué, me voici prenant le train pour Kyôto (京都市), ville qui servit de 794 à 1868 de capitale, et ceci afin d'assister à une fête bien particulière, le Gion Matsuri, entièrement shintoïste !
Gion Matsuri (祇園祭, "la fête des artistes femmes") se déroule bien évidemment dans le quartier de Gion, le plus célèbre de Kyôto concernant les Geishas, qui ne sont absolument pas des prostituées, mais avant tout des artistes… Le défilé à lieu le 17 juillet de chaque année, mais se prépare déjà dès la veille, magistralement éclairé :
Ainsi le 16 juillet se baptise-t-il Yoiyama (宵山 ), mis en relief par des tentures et des lanternes :
C'est le moment où se succèdent 33 chars, dont certains sont accompagnés par Matsuri-Bayashi (祭囃子, " formation musicale") :
D'autres précédés par de somptueux éventails :
En tous cas, tous devant absolument effectuer le très difficile Tsujimawashi (辻廻し ), un virage obligatoire à chaque carrefour :
Car les chars de cette époque ne possèdent pas d'essieux directionnels, et sont donc obligés de tourner à chaque virage à l'aide de bambous placés sous leurs roues :
Je vous clarifie maintenant le sens du mot Yamahoko (山鉾 ), qui désigne à lui seul deux types de chars fondamentalement différents… Tout d'abord, le Hoko (鉾), un char avec un toit :
Très souvent orné de luxueux tissus :
Presque toujours occupé par des musiciens :
Et tiré par de bien jeunes garçons, c'est clair :
Ensuite vient le Yama (山), qui à l'inverse du Hoko, désigne uniquement des chars sans toit, sans musique, juste occupés par un mannequin - parfois assez terrifiant, il faut bien l'avouer :
De ce duo, ce sont bien sûr les Hoko qui se présentent le plus brillamment, non seulement grâce à leurs toiles sublimes, qui sont sensées représenter l'abondance et la richesse de chaque quartier :
Mais aussi du fait qu'il s'agit de chars entièrement dédiés à l'art et à la musique, ce qui n'existe pas du tout sur les Yama :
Résultat inévitable : tout le monde, malgré les difficultés, a l'air fort content, qu'il s'agisse des personnes les plus âgées :
Ou, au contraire, des plus jeunes, qui malgré leur fatigue bien compréhensible, semblent ravis d'y avoir participé :
Pour ma part, je suis juste entre les deux, si vous souhaitez tout savoir… J'ai 27 ans, et je suis profondément ravi par cette étonnante prestation, qui dure largement toute la journée :
Rien d'étonnant, finalement… Il s'agit en fait de l'un des trois plus grands défilés du Japon, les deux autres se déroulant à Ôsaka (le 24 et 25 juillet) et à Tôkyô (le samedi et le dimanche les plus proches du 15 mai)… Comme quoi, vu la date, cela prend presque la place du 14 juillet chez moi, avec en outre de tout autres références et implications, c'est certain !
Vous pouvez, au passage, vous rendre également sur ce site dédié à Gion Matsuri, où il y a de très belles photos et de bonnes explications… Ou bien sur mon quatrième article...
Le 15 par le terme de Yoiyoiyama (宵々山 ), le 14 par celui de Yoiyoiyoiyama (宵々々山 ), etc...
Toujours est-il qu'il faut bien être là dès le matin du 17 juillet, pour le début du Yamahoko (山鉾 ) - je vous expliquerai plus tard ce dont il s'agit : C'est le moment où se succèdent 33 chars, dont certains sont accompagnés par Matsuri-Bayashi (祭囃子, " formation musicale") :
D'autres précédés par de somptueux éventails :
En tous cas, tous devant absolument effectuer le très difficile Tsujimawashi (辻廻し ), un virage obligatoire à chaque carrefour :
Car les chars de cette époque ne possèdent pas d'essieux directionnels, et sont donc obligés de tourner à chaque virage à l'aide de bambous placés sous leurs roues :
Je vous clarifie maintenant le sens du mot Yamahoko (山鉾 ), qui désigne à lui seul deux types de chars fondamentalement différents… Tout d'abord, le Hoko (鉾), un char avec un toit :
Très souvent orné de luxueux tissus :
Presque toujours occupé par des musiciens :
Et tiré par de bien jeunes garçons, c'est clair :
Ensuite vient le Yama (山), qui à l'inverse du Hoko, désigne uniquement des chars sans toit, sans musique, juste occupés par un mannequin - parfois assez terrifiant, il faut bien l'avouer :
De ce duo, ce sont bien sûr les Hoko qui se présentent le plus brillamment, non seulement grâce à leurs toiles sublimes, qui sont sensées représenter l'abondance et la richesse de chaque quartier :
Mais aussi du fait qu'il s'agit de chars entièrement dédiés à l'art et à la musique, ce qui n'existe pas du tout sur les Yama :
Résultat inévitable : tout le monde, malgré les difficultés, a l'air fort content, qu'il s'agisse des personnes les plus âgées :
Ou, au contraire, des plus jeunes, qui malgré leur fatigue bien compréhensible, semblent ravis d'y avoir participé :
Pour ma part, je suis juste entre les deux, si vous souhaitez tout savoir… J'ai 27 ans, et je suis profondément ravi par cette étonnante prestation, qui dure largement toute la journée :
Rien d'étonnant, finalement… Il s'agit en fait de l'un des trois plus grands défilés du Japon, les deux autres se déroulant à Ôsaka (le 24 et 25 juillet) et à Tôkyô (le samedi et le dimanche les plus proches du 15 mai)… Comme quoi, vu la date, cela prend presque la place du 14 juillet chez moi, avec en outre de tout autres références et implications, c'est certain !
Vous pouvez, au passage, vous rendre également sur ce site dédié à Gion Matsuri, où il y a de très belles photos et de bonnes explications… Ou bien sur mon quatrième article...
6 Comments:
ca donne envie,, un jours peut étre.article trés intéréssant,je pousserrais un jours peut étre plus loin que Sofia.
bizzzz
Oui, tu as bien raison… Et encore, je n'ai pas parlé du Fujisan, ni des Alpes du nord (mais oui, au Japon) ! Je pense qu'un jour, tu vas peut-être aller plus loin que Sofia, finalement...
Ils sont beaux ces chars! Je comprends que cela t'ait plu. Je me demande ce que ça donne, la musique qui accompagne le défilé... Merci pour cet article instructif!
N'est-ce pas, que c'est très beau ? Si tu veux entendre la musique, je te conseille par contre l'article N°12, "Kamakura"... J'y mets un lien concernant très précisément cette musique, et je suis sûr que tu aimeras beaucoup l'écouter !
bon, je t'ai déja laisser un comment mais j'en remet un.
ces chars sont magnifique ,tu as eu une grande chance d'assister a ça.
ça as du être un sacré spectacle
super article avec super photos comme d'hab
des bises de Sofia.et une bonne année a toi
Merci pour la bonne année, je vais essayer de faire avec… Et aussi un grand merci de me rappeler à quel point j'ai eu de la chance d'assister à ce défilé, je crois effectivement que ce fut un sacré spectacle !
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