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  • vendredi, janvier 12, 2007

    ARTS DÉCORATIFS

    Je savais bien qu'il manquait encore un chapitre pour terminer en beauté cette grande saga consacrée à mes soi-disant aspirations artistiques. En ce qui concerne cette discipline particulière que l'on appelle le faux marbre, j'estime pourtant sans la moindre vergogne pouvoir passer pour un vrai professionnel... Si jamais cela vous tente, sachez que le meilleur bouquin - pas donné, mais très bon - concernant cette discipline, est celui-ci :
    C'est bien simple J'ai pratiquement tout appris là-dedans, et sans effort, en plus :
    En ce qui concerne les résultats, ce n'est malheureusement pas encore le Salon de Vénus (selon moi, la pièce la plus sublime de Versailles), mais au moins, c'est mon propre salon, et je suis quand même assez content de moi, sur ce coup (un mois de boulot, tout de même) :
    La salle de bain n'est pas mal non plus, dans le genre baroque, y compris le petit plafond alla Tiepolo, dont je parlais déjà dans l'article précédent :
    Quant aux toilettes, c'est bien la dernière fois que je me lance dans un truc de ouf comme celui-ci (copie de la fameuse Mosaïque des Poissons de Pompéi)... Le boulot pour les ombres, afin de donner l'impression de relief, je ne vous raconte même pas (je suis sûr que cela aurait été plus vite de faire de la vraie mosaïque, en fin de compte) : 
    Dans la foulée, la table de ma salle à manger (au départ une Ikéa très simple, customisée en Portor, Jaune de Sienne et Campan Mélangé) :
    Ainsi que la table basse du salon, malachite et écaille de tortue, c'est sûr, ça ne plaît pas à tout le monde, mais je m'en fous (Sic Transit Gloria Mundi, "Ainsi passent les gloires de ce monde", comme précisé sur cette même table) :
    Comment réaliser la malachite, qui a l'air d'être une pierre très complexe ? Et bien c'est ultra simple : il suffit de faire un fond vert clair en acrylique, de laisser sécher cinq minutes, et d'utiliser ensuite une lamelle de carton kraft pour faire toute sorte de dessins avec une huile vert bouteille, en dosant plutôt généreusement le mélange solvant avec l'huile de lin...
    Bonus : je discutais d'art à bâtons rompus avec Ccil, lorsque la conversation en est venue à rouler sur les pigments à l'ancienne, et cela m'a rappelé cette triste anecdote (j'espère que vous pourrez bien lire) : Et pour conclure, plus tard dans la soirée, alors que nous échangions nos impressions sur les sculptures du Louvre, je lui parlais de ce que j'estime être la plus terrifiante sculpture de ce musée, le tombeau de Philippe Pot (autour de 1480 :
    Brrr... Elle me fait frissonner à chaque fois que je passe devant, celle-ci !
    Je suis sûr qu'en fait, la nuit tombée, une fois closes les portes du musée, ces huit personnages se mettent à bouger et à aller hanter les rues avoisinantes... C'est pas aussi fort que du Giger, ça ?

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    jeudi, janvier 11, 2007

    HUILES

    Bon. Il fallait bien un jour en finir une fois pour toutes avec cette série, qui a commencé je ne sais plus comment... Alors après mes aquarelles et mes calligraphies, voici pour finir mes quelques huiles, et même l'intégralité, à vrai dire, vu que c'est un médium que je n'aime pas beaucoup, et auquel je ne me frotte que tous les cinq ou dix ans, quand je suis bien luné.
    Commençons par le commencement (14 ans) : mon tout premier essai, que vous avez déjà vu quelques articles plus loin :
    Pour le second tableau, là, je devais être un peu plus vieux, dans les 20 ans, en pleine période Pop Art (j'avais intitulé ce tableau Le Manque, et oui, sans rire, je fumais alors des Gauloises sans filtre !) :
    La fresque suivante date de 1995, date à laquelle j'ai cruellement réalisé que jamais je ne pourrai faire comme Mr Jacquemard André, et où j'ai décidé de m'y coller tout seul comme un grand, afin d'orner le plafond de ma salle de bain :
    Bon. C'est pas mal, c'est sûr, mais la prochaine fois, je choisirai l'option toile marouflée, ça m'évitera d'avoir l'épaule ankylosée durant deux semaines !
    Encore un autre Tiepolo (l'un de mes peintres préférés, 1696-1770), datant de la fin de sa vie (désolé pour la perspective, mais c'était ça ou le reflet du flash en plein dans le vernis) :
    Chose particulièrement remarquable dans ce tableau intitulé La Fuite en Égypte, c'est la place tout à fait ridicule accordée aux trois principaux protagonistes, complètement à l'encontre de la grande tradition baroque, et un peu à la manière des peintres orientaux. J'ai vu ce tableau en vrai lors de la fabuleuse exposition qui avait eu lieu à Paris vers l'an 2000, et bien je vais vous dire une bonne chose : le mien, et bien il est beaucoup moins bien ! :
    D'autant qu'il s'agit en réalité d'un superbe diptyque, et que nul comme je le suis concernant la peinture de personnages, je n'ai jamais osé me lancer dans la copie du second tableau, que pourtant je chéris tout autant que le premier :
    Ce que j'adore tout particulièrement chez ce peintre mythique : c'est que de même que dans la calligraphie japonaise, on arrive à voir dans ses tableaux l'extrême rapidité de son trait de crayon. Et ça, en tant que musicien, je suis très client : sentir la dimension temporelle dans la peinture, qui est censée être une chose parfaitement figée, et bien ça me touche toujours profondément !
    Pour finir : la dernière fois que je me suis frotté à l'huile, c'était pour réaliser cette copie d'un tableau d'Eugène Fromentin (1820-1876), en guise de cadeau de mariage pour ma sœur, à une époque où j'avais très peu d'argent et beaucoup de temps, ce qui tombait très bien (vu que j'ai dû mettre près d'un mois à peindre cette toile, de tout de même plus de deux mètres de large) :
    Et voici donc pourquoi je n'aime pas trop l'huile : un mois dans les vapeurs d'huile de lin et de térébenthine, ça tue, quoi... Et en plus, ce médium sèche vraiment à une lenteur exaspérante, à tel point que certains spécialistes estiment désormais que certains tableaux à l'huile ne peuvent être vraiment considérés comme chimiquement secs qu'au bout d'un siècle. Vive l'aquarelle !
    D'ailleurs, histoire d'être complet, je fouillais hier soir la maison à la recherche d'aquarelles, et je suis tombé par hasard sur une vieille boîte de pastels gras, que j'avais achetée juste comme ça, pour voir, il y a une dizaine d'années - et j'avais détesté ça. Et bien, j'ai retenté une nouvelle fois, et ça m'a de nouveau franchement gavé, j'aime pas du tout, en fait (pas sensuel, ce truc, je trouve) :
    Surtout que dans ma mémoire, dès que je pense au mot pastel, je revois instantanément les deux seuls - et sublimes - essais que Chardin a fait en ce sens, son portrait et celui de sa femme, conservés au Louvre, et bon... J'ai trop honte, quoi, sur ce coup :
    Chardin, c'est son tout premier essai au pastel (à 76 ans, tout de même !), et il sort ça, j'hallucine, là...
    En même temps, il a pu être très nul aussi : genre, Fragonard qui se pointe dans son atelier en tant qu'apprenti, et Chardin qui ne trouve rien de mieux à dire que : "Jeune homme, changez de métier, vous n'avez absolument aucun don pour la peinture !".

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    mercredi, janvier 10, 2007

    CALLIGRAPHIES

    Pour une fois, je dois même avouer que, contrairement à mon habitude invétérée de verseau qui ne veut en faire qu'à sa tête, je ne me la suis pas jouée 100% autodidacte sur ce coup, et que j'ai même pris des cours en ce sens, à une certaine époque...
    Mais oui ! Alors certes, cela n'est pas très différent du piano, avant de jouer quoi que ce soit de convenable, il faut tout de même bêtement faire ses gammes, et ce n'est n'est absolument pas facile (petit exemple avec le caractère suivant, 字, "hameau" justement, dont aucune version n'est vraiment réussie) :
    Bref ! Avant d'atteindre le niveau des deux vrais pros suivants, l'un japonais et plutôt classique, l'autre chinois et carrément déjanté, il y a tout de même des années de travail derrière :
    Ceci dit, cela m'a beaucoup aidé à avoir une nouvelle vision de l'aquarelle (sauf que c'est encore plus fugitif que l'aquarelle, vu la rapidité d'absorption du papier de riz), la preuve avec ce petit paysage abstrait :
    Ainsi que cette réinterprétation (dont je suis très content) du caractère 愛 ("Ai" : "Amour" ) :
    Et puis peu à peu, oublieux de l'école, j'ai commencé à tout mélanger, c'est à dire technique d'aquarelle sur papier de riz, ainsi que l'inverse, et ceci a donné d'assez bonnes choses - du moins, à mon humble avis :
    Sans oublier cette autre aspect, plutôt méconnu, de la calligraphie, que personnellement j'adore, et qui consiste à déformer ou interpréter le caractère en fonction de sa signification propre.
    Par exemple, le caractère 紅 ("Beni" : "Rouge") :
    Le caractère 青い ("Aoi" : "Bleu") :
    Plus expérimentale, ma vision des caractères 地下 ("Chika" : "Souterrain", mais aussi "Métro") :
    Et pour finir dans une pure note aquarelle, le caractère 町 ("Machi", autrement dit "Ville"), que même les non-japonisants pourront reconnaître dans les grandes routes de cette cité imaginaire :
    Et donc, voilà, je ne sais plus trop quoi dire, sinon que de citer une énième fois cette fameuse parole de Jean Genet : "L'esprit, c'est comme un parachute... Ça ne sert que si c'est ouvert") !
    Prochain article à venir, dans la foulée : les huiles (et là, ça va être très vite vu, croyez-moi sur parole) !

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    lundi, janvier 08, 2007

    AQUARELLES

    Suite à l'article suivant, je me suis du coup subitement souvenu que jusqu'à une date assez récente, je faisais tout de même des aquarelles assez souvent, et donc, je me suis dit que j'allais vous en faire partager quelques-unes (l'Islande et le Spitzberg, en 2003) :
    L'arête du lion à Zermatt, l'une en plein jour, l'autre en pleine tempête :
    Sans oublier ces deux copies de William Turner dont je suis très particulièrement fier, car si copier un tableau à l'huile est une chose (avec tous les "repentirs" que ce médium autorise), copier une aquarelle en est une autre, bien plus délicate, sans la moindre possibilité de revenir en arrière :
    Et cette dernière, que j'aime beaucoup, bien sûr très inspirée de Turner également (dommage que le grain du papier ne plaise apparemment pas trop au scanner) !
    Ce que j'aime dans l'aquarelle, en fait, c'est exactement la même chose que ce que j'aime dans le déchiffrage au piano : une discipline très rapide, dans laquelle l'improvisation tient une certaine place, et où l'on n'a pour autant pas le moindre droit à l'erreur ! Une chose est sûre : quand on est un gros fumeur comme moi, on ne devrait JAMAIS peindre ses murs en blanc :
    Là, vu mes petites vacances prolongées, je crois que suis quasiment obligé de me faire une petite virée à Castorama, histoire de redonner un petit coup de jeune à cet appartement !

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